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« La N-VA a montré l’étendue de son irresponsabilité »

Les dirigeants des partis francophones ont unanimement condamné lundi soir, sur les plateaux de RTL-TVi et de la RTBF, la décision du président de la N-VA, Bart De Wever, de quitter la table des négociations politiques. « La N-VA a montré l’étendue de son irresponsabilité en matière de négociations », a lancé Laurette Onkelinx (PS).

Selon Mme Onkelink, la N-VA « essaie de montrer que l’Etat fédéral est ingérable ». « Nous allons devoir prouver le contraire », a-t-elle poursuivi. Elle s’est toutefois montrée sceptique quant à la formation d’un gouvernement provisoire, évoquée par M. De Wever, s’interrogeant ouvertement sur les partis qui y participeraient. Le CD&V est réticent, a-t-elle noté.

Interrogée sur un « plan B » synonyme d’éclatement de la Belgique, Mme Onkelinx a estimé qu’il était « plus que jamais » nécessaire que les francophones réfléchissent à un scénario alternatif.

Personne n’a formellement rejeté un retour des libéraux dans le jeu mais aucun des trois invités n’y a semblé favorable.

Le co-président d’Ecolo, Jean Michel Javaux, a égratigné les signaux qu’aurait adressés le président du MR, Didier Reynders, à la N-VA. « Emmener Bart De Wever au restaurant pour calmer son appétit institutionnel n’était pas la meilleure des idées », a-t-il ironisé. Sur la RTBF, Mme Milquet a dit quant à elle son étonnement devant ces « offres de service ».

« Quels que soient les partis autour de la table, on sera confronté aux mêmes problèmes », a-t-elle ajouté.

L’idée de négocier sans la N-VA, malgré son poids politique, n’est pas non plus écartée. « Il y a des alternatives tout à fait possibles », a affirmé Mme Milquet, précisant qu’une telle éventualité dépendait des autres partis flamands.

Les trois dirigeants ont rappelé leur opposition à toute réforme qui conduirait à un appauvrissement des Wallons et des Bruxellois. Ils ont aussi accusé M. De Wever d’avoir menti en affirmant que les francophones étaient revenus sur leurs engagements.

Ils ont également rejeté l’idée de nouvelles élections. « Si on devait voter demain, ce serait encore pire après-demain », a averti Mme Onkelinx.

Le Vif.be, avec Belga

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