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La mortalité foeto-infantile près de deux fois plus élevée dans les ménages sans emploi

Celine Bouckaert
Celine Bouckaert Journaliste au Vif

L’Observatoire de la Santé de Bruxelles publie un rapport sur l’état de santé des mères et des nouveaux nés bruxellois durant la période de 2000 à 2012. Si la population à Bruxelles continue à rajeunir et à augmenter, les inégalités socio-économiques en termes de mortalité foeto-infantile sont toujours importantes.

Pour toute la région bruxelloise, le nombre de naissances a augmenté de 31,5% pour la période concernée, ce qui revient à 19 500 naissances. Comme le souligne le quotidien De Standaard, la population bruxelloise s’internationalise beaucoup plus que les autres régions du pays. La moitié des nouveau-nés de la capitale ont ainsi une mère non belge. Et la moitié des accouchées de nationalité belge ne sont pas nées belges.

Si comparé à 2004, l’écart entre les Bruxellois aisés et démunis s’est légèrement comblé, un quart des enfants naissent toujours dans une famille où personne ne tire son revenu du travail.

Le rapport souligne les risques pour la santé liés à cette situation. Dans les ménages où personne ne tire son revenu de son emploi, le risque de mort foeto-infantile est presque deux fois plus élevé que dans les foyers où les deux parents travaillent : 10,7 décès contre 5,7 pour mille naissances, même si par rapport à la période 2000-2003, les inégalités se sont légèrement réduites.

Les auteurs du rapport s’inquiètent également de l’état de santé parfois déplorable des futures mamans. Ainsi, 11% des mères bruxelloises souffrent d’obésité avant leur grossesse, 7,6% déclarent un diabète et 4,1% sont en hypertension au moment de la naissance. Ils soulignent que les mères d’autres états membres de l’Union européenne sont généralement en meilleure santé que les Belges.

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