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La Ligue des familles presse Bruxelles de s’accorder sur un système proche du wallon

A moins de deux ans de l’échéance finale du transfert de cette compétence, il est « à peine concevable » que Bruxelles soit la seule entité du pays à n’avoir pas réussi à se mettre d’accord sur un nouveau modèle d’allocations familiales, a affirmé mardi la Ligue des Familles.

La Ligue soutient le modèle wallon – élaboré par l’ancienne coalition PS-cdH et repris par le nouvel exécutif MR-cdH – parce qu’il se rapproche au plus près du modèle qu’elle défend depuis 2012, a souligné sa secrétaire politique Delphine Chabbert, à l’ouverture des débats sur la réforme wallonne au parlement régional.

Elle rappelle que l’accord de la Sainte-Emilie (2013) entre les partis francophones signataires de la 6e réforme de l’État les engageait à mener « les politiques les plus similaires possibles » pour les allocations familiales en Wallonie et à Bruxelles.

Essentiellement, cet engagement était lié au fait que, les familles déménageant davantage d’une région à l’autre, des écarts importants entre les montants impacteraient leur niveau de vie. Les parents séparés sont en outre nombreux à vivre dans des régions différentes. « Il est donc important de ne pas rajouter des motifs de négociation sur le choix de la domiciliation de l’enfant. »

La Ligue souligne aussi l’importance de renforcer la mixité sociale à Bruxelles. « Attention à ne pas faire fuir encore plus les familles avec des montants d’allocations beaucoup plus bas que dans les autres Régions. »

Pour la Ligue, il y a désormais urgence pour Bruxelles. Elle demande au gouvernement Vervoort de ré-ouvrir les négociations entre partenaires de la majorité, d’entendre les acteurs de terrain pour trouver une solution au blocage et de rendre publiques les projections budgétaires des différents modèles envisagés. « Une telle opacité n’est plus tenable. Il faut tout tenter pour trouver une solution. Et vite. Un échec est impensable. »

Les partis du gouvernement bruxellois ne s’accordent pas sur la répartition du financement entre le montant de base octroyé à chaque enfant et les suppléments sociaux ajoutés à certaines familles. Le PS bruxellois, mettant en exergue la lutte contre la pauvreté, souhaite accentuer les suppléments sociaux, tandis que le cdH, soulignant le soutien à la parentalité, demande un montant de base élevé, proche du projet wallon. Autre point de divergence: le basculement dans le nouveau modèle, pour tous les enfants dès l’entrée en vigueur de la réforme, ou seulement les nouveaux-nés comme en Wallonie.

La ministre wallonne de l’Action sociale, Alda Greoli (cdH), quant à elle, a confirmé son intention de voir la réforme entrer en vigueur au 1er janvier prochain.

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