Le musée de l'armée © Belga

La gestion du Musée de l’Armée suscite les passions à la Chambre

La Commission de la Défense de la Chambre a approuvé mercredi les articles du projet de loi qui crée le « War Heritage Institute », institution publique de type B qui regroupera l’Institut des invalides de guerre, le Musée royal de l’Armée, le Mémorial du Fort de Breendonk et le Pôle historique de la Défense. La gestion du Musée et le sort de ses collections ont déchaîné les passions et entraîné des mises au point.

Depuis quelques semaines, des voix s’élèvent pour s’inquiéter de l’avenir du Musée et des risques de transfert de certaines pièces vers la Flandre. Le PS s’en est fait l’écho mais s’est trouvé bien seul quand la gestion du lieu a été mise en cause. Même dans l’opposition, des voix très critiques se sont fait entendre sur l’immobilisme et le sommeil de cette institution sise au Cinquantenaire à Bruxelles.

« Le but de la réforme est de transformer le Musée en un musée de pointe où les plus belles pièces seront exposées et où l’histoire de la Belgique comme champ de bataille sera présentée », a expliqué le ministre de la Défense, Steven Vandeput.

Le choix d’un organisme de type B permettra de nouer des partenariats extérieurs et de décrocher plus facilement des subsides européens. Un conseil d’administration de 12 membres regroupera des représentants du premier ministre, du ministre de la Défense, des Affaires étrangères, de la Régie des bâtiments de la politique scientifique et des associations patriotiques.

« La loi précise que toutes les collections appartiennent à l’Etat fédéral et ce sera le cas dans le futur », a assuré le ministre. Et de lancer à l’adresse du PS: « Pour la première fois, on fait de ce musée autre chose que d’y nommer des amis ».

Les oreilles socialistes ont sifflé quand le député Wouter De Vriendt (Groen-Ecolo) s’est joint au choeur des critiques de la gestion du Musée.

Aux yeux du PS, les craintes sont toutefois réelles. « Vous êtes en train de réaliser un des rêves de la N-VA: liquider le patrimoine national », a accusé Julie Fernandez-Fernandez.

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