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La fausse facture de l’administration flamande tourne à l’aigre

Tel est pris, qui croyait prendre. Devant l’inquiétude des fonctionnaires flamands qui avaient reçu une fausse facture Thalys leur demandant 20.000 euros, l’administration de la Région flamande a dû avouer qu’il s’agissait en réalité d’un test afin de déterminer le taux de crédulité. Noyée sous les appels, nul besoin de préciser que la compagnie de transport n’a guère apprécié la blague.

L’administration de la Région flamande a formulé des excuses à la suite de l’envoi d’un mail destiné à tester, il y a une semaine, le niveau de résistance de 15.000 fonctionnaires flamands aux messages de phishing (ndlr: escroquerie en ligne).

L’envoi d’un faux message de phishing s’appuyait sur une fausse facture de Thalys indiquant au destinataire qu’il lui restait un montant à payer pour un voyage effectué et qu’à défaut de la transmission de ses données bancaires, un montant de 20.000 euros serait retiré de sa carte de crédit. Cela a suscité moult réactions d’inquiétude auprès du personnel.

Pour le surplus, la démarche avait été effectuée sans avoir demandé l’aval de Thalys dont le logo avait été utilisé, submergé de questions, voire de plaintes, tout comme la police et certains organismes bancaires. Il y a été mis un terme. « Nous voulons nous excuser auprès de tous les collègues inquiets », lit-on, dans un message envoyé aux fonctionnaires flamands. L’administrateur général de l’agence pour le « Facilitair Management » a concédé s’être vite aperçu de l’erreur commise par l’autorité flamande.

« Nous avons dérapé en tant qu’administration. Un grand mea culpa à Thalys. Nous n’avions pas demandé d’autorisation d’utiliser son logo », a-t-il expliqué lundi, ajoutant que des excuses avaient été adressées à l’ensemble des parties concernées.

La société de transport ferroviaire a reçu, de son côté, une centaine d’appels de fonctionnaires flamands inquiets, a expliqué lundi la porte-parole de Thalys, précisant qu’il n’y aurait toutefois aucune action judiciaire à la suite des excuses formulées pour l’utilisation du logo de la société sans lui en avoir demandé l’autorisation.

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