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La dépendance énergétique de la Belgique va augmenter d’ici 2050

La dépendance énergétique de la Belgique va augmenter d’ici 2050, obligeant notre pays à recourir davantage encore aux importations d’énergie, ressort-il des perspectives énergétiques à long terme réalisées par le Bureau fédéral du Plan.

La dépendance énergétique de la Belgique -soit le rapport entre les importations nettes et la consommation intérieure brute d’énergie-, qui se montait à 76,8% en 2010, devrait légèrement baisser à 75,1% en 2020, avant de repartir à la hausse pour atteindre 88,2% en 2030 et 85,7% en 2050. Cette dépendance s’explique par la quasi absence de ressources naturelles en Belgique. « Actuellement, nous devons déjà recourir à des importations d’énergie, cette situation va perdurer et même se dégrader », souligne Dominique Gusbin, coordinatrice de l’équipe Energie-Transport au Bureau du Plan. S’agissant des seules importations nettes d’électricité, celles-ci gagneront en importance après 2020 en raison notamment de la sortie progressive du nucléaire. Point positif: la Belgique bénéficie toutefois d’un portefeuille et de routes d’approvisionnement particulièrement bien diversifiés pour ses importations d’énergie et plus particulièrement de pétrole et de gaz naturel. Le réseau électrique belge est en outre bien interconnecté aux réseaux voisins, ce qui facilite les importations, alors que l’indépendance énergétique peut s’appréhender au niveau national mais aussi au niveau européen. L’analyse du Bureau du Plan montre par ailleurs que les mesures d’efficacité énergétique adoptées dans notre pays ont permis de limiter la croissance de la consommation énergétique depuis 2010 mais ces mesures resteraient insuffisantes pour atteindre l’objectif indicatif fixé pour 2020 à la Belgique dans le cadre du paquet Climat-Energie adopté au niveau européen. Les énergies renouvelables connaissent une croissance spectaculaire et représenteraient 13,6% de la consommation finale brute d’énergie en Belgique en 2020, au-delà de l’objectif, contraignant cette fois, de 13% assigné à la Belgique. D’ici 2020, les émissions de gaz à effet de serre vont continuer à reculer sensiblement avant de se stabiliser, à politiques inchangées, sur la période 2020-2050. « Cette évolution montre la nécessité de poursuivre les politiques et les efforts de réduction des émissions au niveau national/régional si la Belgique veut réussir sa transition énergétique vers une société pauvre en carbone », conclut le Bureau fédéral du Plan.

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