Roger Torrent et Carles Puigdemont © AFP

La délégation de la Catalogne à Bruxelles fermée « jusqu’à nouvel ordre » par Madrid

Le gouvernement espagnol a décidé de fermer la délégation de la Généralité de Catalogne à Bruxelles. Les collaborateurs ont été invités par les Affaires étrangères à renter chez eux « jusqu’à nouvel ordre », rapportent les médias catalans.

La lettre, transmise par l’ambassade espagnole en Belgique, rappelle que le bureau de la Catalogne à Bruxelles se trouve sous la tutelle de Madrid.

Cette décision intervient quelques heures après que les autorités espagnoles eurent interdit une rencontre au sein du bâtiment entre le président du parlement catalan Roger Torrent et le président régional déchu Carles Puidgemont. L’entretien a été déplacé au siège de l’Alliance libre européenne à Bruxelles et a débuté vers midi. Une conférence de presse aura lieu dans la foulée.

Roger Torrent est arrivé mercredi matin à Bruxelles pour rencontrer le chef de file indépendantiste et quatre autres députés séparatistes, anciens ministres de son exécutif destitué après la tentative de sécession.

Ces entretiens interviennent alors que Carles Puigdemont est à ce stade le seul candidat à la présidence de la Catalogne et que le chef du parlement tente d’organiser une session d’investiture avant la fin du mois, dans des conditions difficiles.

S’il reste en Belgique, M. Puigdemont devra être investi à distance, ce que les services juridiques du parlement jugent illégal. Madrid a promis de contester un tel procédé devant la Cour constitutionnelle.

Mais s’il rentre en Espagne, il risque une arrestation, tout comme les autres députés installés à Bruxelles, dans le cadre de poursuites en lien avec la tentative d’indépendance.

Contenu partenaire