L'armée belge. © VIRGINIE LEFOUR/BELGAIMAGE

La Défense lance un projet-pilote visant à former des réservistes actifs

Le commandant de la composante Terre de l’armée, le général-major Marc Thys, a rendu visite jeudi à la nouvelle capacité de réservistes opérationnels à l’occasion d’un exercice à Elsenborn en prélude à la formation d’une – nouvelle – compagnie de réservistes au sein de chaque bataillon de combat.

La Défense a lancé l’été dernier un projet-pilote qui vise à former une quarantaine de réservistes opérationnels qui pourront venir en soutien au bataillon 12ème de Ligne Prince Léopold-13ème de Ligne de Spa.

Au cours de leur formation, ces hommes rattachés à l’infanterie légère, sont préparés à se déployer rapidement pour des missions de surveillance en cas de menace élevée ou lors de crise et de catastrophe nationale.

« Les formations sont données par période de trois jours. Pour ce quatrième module, dispensé depuis le mois de juin, nous sommes à Elsenborn, la Sibérie belge », a expliqué le responsable du projet-pilote, le major Jean-François Dohogne, en insistant sur l’importance de l’entraînement sur le terrain, souvent dans des conditions difficiles.

« Des modules de trois jours de formation permettent aux réservistes de maintenir leurs activités professionnelles et les contacts avec leur employeur », a précisé le responsable.

« Au fil des années, depuis la chute du mur de Berlin et la disparition du principal ennemi, la Défense a fait l’objet de nombreuses restructurations. La situation géopolitique et géostratégique étant sans cesse en évolution la Défense doit, elle aussi, s’adapter pour répondre aux différents besoins. Les réservistes sont donc formés au maniement des armes, aux techniques de combat rapproché ou encore à avoir les bonnes réactions individuelles », a ajouté le major Dohogne.

Alors qu’ils sont une quarantaine, dont une dizaine de néerlandophones, à participer au projet-pilote, à terme, l’objectif est d’augmenter le nombre de réservistes pour atteindre 120 ou 130 hommes qui seraient prêts au combat léger en Belgique.

« La Défense a besoin de renouveau au sein de la réserve mais a aussi besoin de renouer le lien entre l’armée et la Nation, avec des hommes qui s’engagent pour leur pays », a conclu le major Dohogne.

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