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La Centrale 100 de Bruxelles est débordée

La Centrale 100 de Bruxelles ne fait pas exception à la situation dénoncée ailleurs dans le pays concernant les carences dont souffre ce service indispensable à la population, a dénoncé la députée FDF Béatrice Fraiteur.

Manque d’effectifs, statut précaire pour une partie du personnel, exploitation améliorable du charroi trop limité d’ambulances,…: la députée FDF a préparé une série de questions à l’attention du secrétaire ‘Etat en charge du Service de l’Incendie et de l’Aide Médicale Urgente (SIAMU), Christos Doulkeridis.

Selon Béatrice Fraiteur, qui s’exprimait devant la presse en présence du délégué syndical SLFP Eric Labourdette, on a dénombré en 2010, au départ de la Centrale 100, quelque 14.470 interventions de pompiers par mois, dont 1.179 en dehors de Bruxelles et plus de 75.000 interventions en ambulance (dont plus de 3.600 hors de Bruxelles).

La Centrale 100 est composée de 36 civils contractuels travaillent en cycles de 3×12 heures et de 16 pompiers statutaires assumant des services de 24 heures.

A titre de comparaison, le personnel prévu tant pour la centrale d’appel que pour les équipes en déplacement est largement inférieur à la moyenne d’autres grandes villes: 1 pompier pour 1.700 habitants à Bruxelles, lorsque l’on inclut ceux de la périphérie où les pompiers bruxellois interviennent et les navetteurs, contre 1 pompier pour 1097 habitants à Londres, 1 pour 877 à Paris, 1 pour 512 à New-York, et 1 pour 769 à Tokyo.

Plus près de nous, à Zaventem, la députée FDF a compté un pompier pour 676 habitants, sachant que les hommes du feu de cette localité n’on pas à intervenir à l’aéroport.

La députée FDF estime légitime la demande du personnel civil d’accéder à un statut car il fait un travail tout aussi stressant que les pompiers. Elle estime que sa formation devrait être complétée par un volet « réanimation en ligne » et prévention du suicide.

Pour elle, les cinquante ambulances du service sont insuffisantes, et mal exploitées. Dans certains cas, le coût de 57 euros demandé au patient devrait être revu à la hausse lorsque ce véhicule est sollicité comme un taxi. Idem pour le tarif d’intervention aux bâtiments (250 euros) lorsque celle-ci n’est pas justifiée par l’urgence.

Pour elle, la Centrale 100 mériterait aussi de bénéficier d’une possibilité d’identifier l’origine de tous les appels afin de lui faire gagner en efficacité.

Le Vif.be, avec Belga

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