La Belgique pourrait payer 72 millions des 3 milliards promis par l’UE à Ankara
La Belgique pourrait être amenée à contribuer à hauteur de 72 millions d’euros au financement du plan d’action européen visant à aider la Turquie à accueillir des réfugiés syriens, a affirmé mardi le Premier ministre Charles Michel, qui a plaidé pour un contrôle strict sur l’utilisation de ces fonds.
« Septante-deux millions d’euros, c’est un montant théorique » d’une possible contribution financière belge, selon les clés de répartition en vigueur au sein de l’UE, a-t-il affirmé devant le comité d’avis fédéral chargé des questions européennes réuni à la Chambre.
Le chef du gouvernement fédéral a toutefois assuré devant ce comité – qui rassemble de façon paritaire dix sénateurs, dix députés et dix membres belges du Parlement européen – qu’aucune décision n’avait encore été prise sur la répartition de ces trois milliards d’euros entre les 28.
« Il y aura encore beaucoup de discussions au cours des prochains jours », a ajouté M. Michel, dans une allusion au prochain sommet des chefs d’État et de gouvernement européens prévu les 17 et 18 décembre à Bruxelles.
Les dirigeants européens et la Turquie se sont mis d’accord le 29 novembre sur un fonds de trois milliards d’euros pour aider la Turquie, qui accueille à elle seule 2,2 millions de réfugiés syriens, en échange de son engagement à mieux contrôler ses frontières et à coopérer dans la lutte contre les passeurs qui opèrent depuis son rivage.
M. Michel a réaffirmé mardi qu’il ne n’agissait pas d’un « chèque en blanc » à la Turquie et certainement pas d’un soutien au budget de l’État turc.
Il a plaidé pour que ce montant soit libéré « par tranches », en fonction des résultats fournis par Ankara.