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La Belgique, championne du monde des embouteillages

Stagiaire Le Vif

La Belgique est le pays avec le trafic le plus dense au monde, selon Inrix, société spécialisée en l’analyse du transport au niveau mondial. L’étude estime que cela représente une perte de temps de 58 heures par an. Parmi le trio de tête des villes qui sont les plus embouteillées au monde, on retrouve Bruxelles et Anvers, juste après Milan.

En 2013, les automobilistes belges ont perdu 58 heures à cause des embouteillages. Si c’est une heure de moins qu’en 2012, la Belgique reste néanmoins à la tête du classement des pays où il y a le plus d’embouteillages, selon une analyse faite par l’entreprise Inrix, spécialiste du trafic au niveau global.

Le mois de mars reste le mois où il a le plus d’embouteillages. En 2013, et rien que durant ce mois-là, les conducteurs belges ont perdu en moyenne 6 heures à cause des bouchons. Le pire résultat depuis octobre 2011. Par contre, pendant les grandes vacances, ces chiffres diminuent de moitié. Pendant la semaine, les jours où l’on compte le plus grand nombre de bouchons sont les mardis matin où les embouteillages rallongent en moyenne le parcours de 25 minutes, ainsi que les vendredis et les jeudis aux alentours de 17 heures où l’on peut compter sur 23 minutes de trajet supplémentaires. D’après les statistiques de la Febiac, 15% des embouteillages sur les autoroutes sont provoqués par des travaux routiers.

A Bruxelles, les conducteurs ont perdu jusqu’à 83 heures dans leur voiture en 2013. Ce résultat reste semblable à celui de 2012, même si l’on constate un léger mieux par rapport à 2011. Suivant la tendance nationale, le mois de mars reste un mois maudit pour les usagers des routes de la capitale puisque le retard sur un mois s’élève à 10 heures.

Si ces chiffres sont aussi élevés, c’est surtout à cause du ring qui, avec des retards qui atteignent entre deux et quatre jours par an, reste le pire axe routier au niveau national. Le pompon revenant aux tronçons Machelen-Grand-Bigard et Zellic-Woluwe-Saint-Étienne qui allongent chaque jour le trajet de plus d’une demi-heure avec des pics de presque une heure. La grande ceinture, par contre, fait beaucoup mieux avec des retards d’à peine 7 ou 8 minutes par jour.

A Anvers par contre, en passant de 76 à 78 heures, les temps de parcours se sont rallongés de deux heures par an si l’on regarde les chiffres de 2012. Le tronçon du ring anversois qui relie Saint Anna Linkeroever et Anvers Sud avec une durée de trajet supplémentaire de 2 jours par an est l’axe le plus lent du côté flamand. Ces résultats placent donc Anvers et Bruxelles au podium des villes les plus embouteillées, juste après Milan.

Dans le reste de la Belgique, la A4 et les nationales 8 et 617 à hauteur de Liège sont les routes les moins embouteillées, puisqu’elles n’accumulent qu’un jour de retard par an, soit 4 ou 5 minutes par jour. À Liège, les automobilistes perdent 38 heures par an, 4 heures de moins qu’en 2012. À Charleroi, l’allongement du parcours a atteint 39 heures en 2013, contre 42 en 2012.

L’Union Européenne estime que ces embouteillages coûtent 120 milliards d’euros à l’UE. La Chambre de commerce bruxelloise (Beci) a calculé le prix de ces embouteillages dans la capitale, et les a évalués à 511 millions d’euros par an.

Selon la Fédération belge de l’Industrie de l’Automobile et du Cycle (Febiac) il existe des solutions comme de réorienter les déplacements courts, de coordonner les feux de signalisation ou de renvoyer les transports en commun vers le réseau local.

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