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La Belgique accueille déjà beaucoup de Syriens

Le Vif

La Belgique accueille déjà un nombre important de réfugiés syriens, a indiqué à l’agence Belga la porte-parole de la secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration Maggie De Block (Open Vld). En chiffres absolus, la Belgique occupe la quatrième place européenne, selon elle.

La question de l’accueil de réfugiés syriens s’est invitée dans la rentrée politique, après que Le Soir a relayé vendredi des propos de la ministre de l’Intérieur, Joëlle Milquet, sur les capacités de la Belgique. Le chiffre de 4.000 places disponibles a été évoqué dans ce contexte, même si Mme Milquet a précisé avoir à l’esprit des « proportions bien moindres ».

Joëlle Milquet a nuancé ses propos. Elle évoque un plan européen, où chaque Etat devrait prendre sa part. Mais « je n’ai pas dit que nous devions accueillir 4.000 personnes », affirme-t-elle.

Elle veut un plan d’aide européen en trois axes: augmentation de l’aide humanitaire aux camps de réfugiés autour de la Syrie, traitement des blessés dans les hôpitaux, et accueil temporaire de réfugiés selon un partage équitable en Europe. « Mais je n’ai pas dit que nous devions accueillir 4.000 personnes, seulement que nous avons des places libres comme d’autres pays », a-t-elle conclu.

Pour Maggie De Block, la Belgique a déjà fourni un effort important en termes d’accueil de réfugiés syriens, dont le nombre a fortement augmenté depuis le conflit. Si 41 personnes se sont vu octroyer un droit de résidence en 2011, le nombre est passé à 480 en 2012 et à 895 pour les huit premiers mois de 2013.

Ces personnes bénéficient le plus souvent de la protection subsidiaire, un statut reflétant les graves menaces pesant sur eux dans leur pays d’origine, mais différent du statut de réfugié politique. Le droit de résidence est accordé pour des périodes de deux ans renouvelables.

Ces chiffres font de la Belgique le quatrième Etat d’accueil de Syriens en Europe, souligne la porte-parole de Mme De Block. Elle reconnaît que la Suède et l’Allemagne sont loin devant.

Quant aux capacités d’accueil en centre ouvert ou via les communes, le nombre de places disponibles est en réalité de 1.800, précise-t-elle. Sur les 23.000 places que comptait le pays début 2013, 4.000 ont été fermées pour des raisons budgétaires et ne pourront être rouvertes sans budget supplémentaire. Il a toutefois été convenu que 1.800 places pourraient être réactivées en cas de grave conflit international, au Congo, au Proche orient ou ailleurs.

« Mais nous ne sommes pas du tout d’accord pour dire que c’est pour la Syrie », indique encore la porte-parole, en précisant que la question doit être décidée au gouvernement, dans le cadre d’un plan coordonné avec l’UE et le commissariat aux réfugiés de l’ONU.

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