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L’État islamique cite les djihadistes belges en exemple

Celine Bouckaert
Celine Bouckaert Journaliste au Vif

Selon une information relayée par le quotidien De Morgen, le porte-parole de l’État islamique Abu Mohammad al-Adnani a glorifié « les frères de Belgique ». Il les cite en exemple pour d’autres musulmans en occident. Ce serait la première fois qu’un leader de l’EI se réfère aussi explicitement à la Belgique.

Dans un message vocal diffusé sur internet, l’État islamique appelle à de nouveaux attentats. Al-Adnani se réfère explicitement à la Belgique. Selon De Morgen, il a glorifié les « frères » de France, d’Australie et de Belgique. Il a également évoqué les soldats déployés dans les rues de Belgique. « Nous avons vu les armées de croisés se déployer en Australie, au Canada, en France et en Belgique et nous leur promettons que cet état d’alerte, cette crainte et cette perte de sécurité perdureront, si Dieu le veut ».

Khalid Ben Larbi

Interrogé par De Morgen, l’expert en radicalisation Montasser AlDe’emeh explique pourquoi la Belgique est particulièrement visée. Khalid Ben Larbi, l’un des garçons tués lors de l’assaut de Verviers était effectivement encore en Syrie l’année passée et ses amis restés à Raqqa sont fort frustrés. « En outre, ils savent aussi qu’il y a des soldats déployés dans les villes belges. Ils savent qu’ici la peur se répand dans les rues. C’est à ça qu’ils réagissent. Ils pourraient aussi bien viser les États-Unis, les Britanniques ou la Jordanie, mais ils ne le font pas, car la Belgique se montre plus craintive » ajoute-t-il.

D’après AlDe’emeh, les pertes récentes à Kobané joueraient également un rôle et le message d’ al-Adnani sert aussi à détourner l’attention des défaites militaires subies par l’EI ces derniers jours.

L’expert estime cependant que la Belgique ne doit pas craindre d’attentats bien préparés tels que ceux qui se sont produits à New York, Londres et Madrid. Selon lui, le danger vient surtout des loups solitaires : « de jeunes frustrés qui se sentent appelés à commettre un attentat. C’est aussi ce qu’espère l’EI : ils veulent que ces personnes frustrées tuent afin de pouvoir utiliser leurs actes comme de la propagande. Ces actes individuels sont suffisamment importants, car ils accentuent la polarisation ».

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