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L’emploi et les femmes fortement touchés par l’islamophobie

Le Vif

Près de la moitié des faits islamophobes recensés en Belgique francophone touchent les secteurs de la formation et de l’emploi, selon le rapport 2013 sur l’islamophobie en Belgique, présenté jeudi par le regroupement d’associations et des acteurs du monde communautaire musulman « Muslims’ Rights Belgium ». Ce rapport est élaboré sur base des plaintes enregistrées et d’une enquête annuelle.

Plus de 70% des victimes d’islamophobie sont des femmes et quelque 40% sont des jeunes âgés entre 18 et 29 ans. La majorité (96%) des personnes discriminées sont Belges. Sur les 713 faits de ce type recensés en Belgique francophone, plus de la moitié touchent les secteurs de la formation et de l’emploi (27% concernent l’éducation et la formation et plus de 24% le monde professionnel). Près de 15% des faits sont encore relevés dans la culture et les médias. Moins de deux personnes discriminées sur dix ont entrepris des démarches auprès du Centre pour l’égalité des chances ou de la justice. Cette tendance est encore plus marquée chez les femmes, notamment à cause de « certains positionnements politiques contre le voile ». « En empêchant les femmes voilées d’accéder aux formations et à l’emploi, on les marginalise, on les rend dépendantes de leur famille et de leur communauté et on limite le développement de leur esprit critique », explique Fouad Benyekhlef, président des Musulmans progressistes de Belgique, qui défend l’émancipation des femmes. Il constate également « un glissement du racisme contre l’origine arabophone vers l’islamophobie, parce que beaucoup de personnes discriminées sont Belges et intégrées et d’autres converties, parce que les gens eux-mêmes s’identifient aujourd’hui à la religion ».

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