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L’association « 400 toits » lance une opération visant à reloger des sans-abri bruxellois

L’association « 400 toits » a annoncé jeudi le lancement d’une campagne visant, dans le courant de l’année 2018, à reloger des sans-abri bruxellois.

Intitulée « challenge citoyen 2018 », cette campagne ambitionne d’offrir des logements de bonne qualité, disponibles pour un minimum de 3 ans pour un loyer à charge de la personne relogée de maximum 350 euros. Le logement doit aussi être accessible aux intervenants sociaux.

Pour trouver ces logements, l’association lance un appel aux citoyens. Le challenge est ouvert à toute équipe de 4 ou 5 personnes (toutes majeures), qui s’engagent à participer à tous les rendez-vous du challenge, soit cinq samedis et cinq mercredis soirs entre mars et juin 2018.

Une réunion d’information est prévue le 10 janvier 2018 à 18h30 rue Gheude, 21 à Anderlecht. La clôture des inscriptions est prévue le 24 janvier. Une soirée de clôture avec présentation des différents projets retenus aura lieu le 27 juin.

Avant de lancer ce challenge, l’association a mené fin juin une série d’entretiens avec 294 sans-abri bruxellois, sur une population estimée à 700 personnes.

« 400 toits » a ensuite analysé ces entretiens et évalué le degré de vulnérabilité de chaque sans-abri. Il apparaît ainsi que 93 personnes (31,6% de l’échantillon) peuvent être considérées comme étant en situation de vulnérabilité élevée, nécessitant un logement durable avec accompagnement intensif.

Ces entretiens ont également permis de dresser un profil des sans-abri vivant dans les rues de la capitale. La toute grande majorité des personnes interrogées étaient âgées de plus de 36 ans (211 sur 294) et 86,1% des participants étaient des hommes. 22,8% sont des ressortissants belges. Suivent les personnes de nationalité polonaise (18,7%), marocaine (15%) et roumaine (9,2%). Parmi les 224 personnes qui ont dit venir d’un autre pays que la Belgique, 31,7% ont répondu « oui » à la question « Etes-vous un demandeur d’asile, un réfugié ou un migrant? ». Plus d’un tiers d’entre eux est arrivé en Belgique il y a plus de 10 ans.

La toute grande majorité des sans-abri dort habituellement dans l’espace public (229). 65% des participants ont déclaré ne plus avoir eu de logement stable et permanent depuis plus d’un an. Parmi ceux-ci, plus de la moitié (53,9%) n’a plus de logement depuis plus de 3 ans.

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