Laurent Louis © Belga

L’ancien député fédéral Laurent Louis suspecté d’être à la tête d’un système de Ponzi

Une plainte visant l’ancien député fédéral Laurent Louis a été déposée vendredi après-midi entre les mains d’un juge d’instruction de Bruxelles, ont annoncé les avocats André-Philipe Vandesmal, Olivier Dupont et Guibert Debray. Le plaignant se dit être la victime d’une escroquerie pyramidale de type Ponzi dont Laurent Louis serait le représentant actif en Belgique.

Les préventions portent sur des faits d’escroquerie, vente pyramidale, violation de la loi bancaire, blanchiment d’argent et fraude sociale. Depuis le printemps 2016, M. Louis propose des produits financiers ainsi que des formations au marketing de réseau via la société One-Life. Cette entreprise fait la promotion d’une monnaie virtuelle appelée One-Coin. Elle revendique près de 2 millions d’utilisateurs à travers le monde. Selon le plaignant, l’ancien président du mouvement Debout Les Belges est le plus grand promoteur du réseau en Belgique. Il aurait recruté entre 2.000 et 3.000 personnes en Belgique grâce à son réseau personnel. Cela représenterait un chiffre d’affaire de plus de 2 millions d’euro, avec un profit situé entre 100.000 et 200.000 euros en 8 mois.

Précisons que la FSMA avait déjà mis en garde les citoyens en juillet 2016 sur les pratiques de l’ancien député. L’agence précisait dans un communiqué que « les allégations que Monsieur Laurent Louis a rendues publiques sur sa page Facebook, selon lesquelles la FSMA aurait indiqué qu’elle n’avait rien trouvé à redire sur le OneCoin » et que « pour la FSMA, le OneCoin ne pose aucun problème et n’est nullement illégal ni une arnaque sont dès lors fausses et trompeuses ». La FSMA insistait ensuite sur les mesures de précautions à prendre à propos de ce type de monnaie virtuelle.

Les avocats du plaignant expriment des doutes sur la légalité des produits financiers de la société One-Coin. Ils expliquent que de nombreuses banques à travers le monde ont fermés les comptes liés à la société suite à des présomptions d’escroquerie de type Ponzi. Le plaignant a reçu du juge d’instruction une mise en demeure de cesser toute activité liée au monnaie virtuelle ainsi que du marketing de réseau.

Contenu partenaire