Regis Colombier

L’allocation universelle, si on en parlait, et comment la mettre en place ?

L’allocation universelle sur son principe est que toutes les personnes d’un pays reçoivent mensuellement un montant déterminé en fonction de son âge, de sa naissance à son décès.

On pourrait dire d’un premier abord, cela coûte trop cher, qui va payer, on peut aussi examiner la situation et vérifier ce que cela coutera effectivement, et les éléments accompagnant pour en percevoir la pertinence.

Voici ce que je propose : dans la vie d’une personne, on distingue trois périodes : l’enfance pendant laquelle chacun est en apprentissage de 0 à 18 ans, la période adulte de 19 à 65 ou 67 ans pendant laquelle on travaille et la retraite.

Première période l’enfance, si nous parlons d’allocation pour tous, celle-ci est donc individuelle, donc chaque enfant reçoit cette allocation sur son propre compte en banque, et si celle-ci est équivalente aux allocations familiales, il n’y a pas de surcoût pour la collectivité. Les enfants évidemment ne peuvent gérer seuls, aussi ces montants seront versés directement sur le compte de leur tuteur qui est dans 99 % des cas un de leur parent. Mais, si celui-ci devait faillir dans l’entretien de l’enfant, il serait tout à fait possible que des factures le concernant soient payées directement par son compte.

Je saute la seconde période qui sera explicitée après la troisième période.

Troisième période, la retraite, en Belgique on reconnait pour les retraités quatre sources de revenus possibles, la retraite par répartition, les assurances complémentaires faites par les sociétés pour leurs employés, les assurances complémentaires faites par les personnes eux-mêmes et le patrimoine acquis ou hérité durant leur vie active. Dans le cas qui nous occupe seule la retraite par répartition est discutable car c’est la communauté qui la paye.

Dans ce type de retraite par répartition, on peut voir qu’il y a de nombreuses variantes suivant les statuts et les salaires sur les fiches de paye que vous avez eu dans votre vie active ce qui entraine nombre de discrimination entre les personnes, depuis les femmes aux foyer n’ayant jamais cotisées jusqu’au ministres. J’entends bien faire une distinction dans le travail, nombre de travaux ne sont pas rémunérés, et certains activités le sont sans qu’il y ait pour autant un travail effectué.

Aussi comme préalable, je considère qu’il faut supprimer tous les privilèges en la matière et que comme les allocations familiales même retraite par répartition pour tous, quelque soit le métier que vous avez exercé, même si vous n’avez jamais travaillé de votre vie.

L’âge de la retraite doit être déterminé par la loi et être le même pour tous, et c’est par la loi que peuvent être accordées des dérogations.

Si telle ou telle personne désire poursuivre une activité rémunérée, celle-ci prévaudra sur le montant de la retraite sauf si celle-ci est complémentaire est de moindre apport.

Ainsi, point de problème de carrière et de statut pour savoir si vous avez droit à une retraite.

Simplification totale.

Les seuls problèmes restant sont les personnes ayant exercé leurs activités dans plusieurs pays différents, dans ce cas une règle de trois sera applicable.

Qui sont les privilégiés principalement ceux qui font et votent les lois et pour des raisons électorales font de certains leurs obligés comme beaucoup de fonctionnaires

Quelques remarques :

Une loi est toujours injuste.

Dès qu’on essaye de la rendre plus juste pour certains, on augmente l’injustice pour d’autres, la loi devient plus complexe, plus confuse et sujette à interprétation donc, plaintes auprès des tribunaux.

Une loi simple est comprise par tous et plus facilement applicable et par conséquent compte moins chère à la collectivité. L’effet Mathieu vous connaissez, peu le savent, c’est une loi faite pour les plus pauvres mais ce sont les classes moyennes et supérieures qui en profitent surtout, comme par hasard !

Donc, des gouvernements font des lois qui n’atteignent pas le but initial avec une idée sociale, sont- ils vraiment sociaux ?

L’effet Mathieu vous connaissez, c’est une loi faite pour les plus pauvres mais ce sont les classes moyennes et supérieures qui en profitent surtout!

seconde période de la vie est la période de l’activité professionnelle qui commence pour beaucoup par les années universitaires. Les étudiants ont besoin d’argent pour apprendre, pour vivre, pour apprendre leur autonomie future. La galère pour l’obtention d’une bourse ainsi que les justifications pour l’obtenir d’année en année, c’est aussi un sacré travail.

Beaucoup objecteront que ce sera trop cher pour payer un montant à tous, alors il faut trouver des limites et d’autres justificatifs.

Nous voyons que la société actuelle a plusieurs maux qui l’empêchent d’évoluer favorablement :

  • le manque d’emplois industriels surtout dû à des délocalisations et de la concurrence
  • la misère qui s’installe de plus en plus
  • la désespérance des jeunes qui ne pourront pas connaître les « trente glorieuses »
  • l’impossibilité pour eux de s’épanouir
  • l’argent se trouve chez les retraités

A leur décharge, je dirais que beaucoup manque de courage et de persévérance et prennent le vedettariat et le sport comme des fins en soi, et croit que l’instant présent à vivre est plus important que de faire un plan de carrière. Il n’y a pas de sot métier, et tout métier peut être passionnant et tous nous sommes capables de performances incroyables aussi comme il n’y a pas encore de clône et que nous sommes tous différents, il faut donner la chance à tous et l’allocation universelle est une chance pour eux.

Principe de base, l’allocation universelle n’est due qu’aux

  • personnes de nationalité belge
  • travaillant en Belgique
  • habitant en Belgique

D’autre part, cette allocation, pour ceux qui travaillent peut être déduite par l’employeur du salaire payé, ce qui veut dire que le salaire poche n’est pas modifié, ce qui veut dire aussi que le coût du travail diminue et que la Belgique peut recouvrer des emplois ou activités délocalisées. Autres avantages collatéraux diminution de la dette de la SNCB, des communes…..

Autre avantage, pour tous les jeunes qui essaye de se mette à leur compte dans cet univers économique impitoyable peuvent avoir une garantie pour créer un projet en sachant qu’ils ne sont pas dans une obligation de réussite immédiate.

En parallèle, combien coûtent les différents plans, les différents systèmes mis en route pour aider les plus démunis avec les contrôles afférents. Si on supprimait le coût des intérêts notionnels, cette manne financière pourrait aussi partiellement contribuer à financer cette allocation.

Le but de cette allocation universelle est que personnes ne soit complètement sans le sou, il y aura des pauvres, c’est certain, mais ils auront une meilleure possibilité de rebondir.

D’un point de vue du marché du travail, il nous faut retrouver des possibilités de développement industriel, moins d’importations et plus de made in Belgium, que le plombier polonais ou le maçon portugais trouveront aussi un belge sur le chemin de la concurrence, que les investisseurs étrangers puissent trouver en Belgique un terrain favorable.

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