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ING: « Probablement la première grande entreprise à faire usage de la loi Peeters »

La restructuration prévue chez ING Belgique n’occasionnera pas seulement une diminution du personnel dans les années à venir, mais également davantage de flexibilité pour le personnel qui reste. « À cet égard, nous sommes probablement la première grande entreprise qui fera usage de la loi Peeters », a expliqué lundi le directeur des ressources humaines Ivo Pareyns.

Environ 5.000 employés de la banque belge travailleront ainsi à l’avenir sous le régime flexible des 37 heures, grâce auquel les heures de travail quotidiennes et hebdomadaires varient, mois par mois, pour atteindre une moyenne de 37 heures par semaine.

Les employés demandent à pouvoir mieux combiner travail et vie privée, selon ING. « Regardons par exemple le shopping en ligne ou le moment où les gens effectuent leurs opérations bancaires derrière leur PC. » ING Belgique introduit dès lors le travail flexible, grâce auquel les heures de travail sont calculées sur base mensuelle. « Les gens peuvent choisir eux-mêmes, sur base des rendez-vous de leur équipe et de leurs clients. La loi du ministre Peeters rend cela possible », explique M. Pareyns.

Cette règle flexible ne vaut pas encore pour tous les membres du personnel d’ING Belgique, par exemple pas pour les coachs clients et les guichetiers des agences, ou encore pour le personnel du ‘business credit center’. Ceux-ci travaillent 37 heures par semaine, certains avec des horaires fixes et des compensations pour le travail en soirée ou le samedi. Tous les bureaux ING auront à l’avenir les mêmes heures d’ouverture, avec une nocturne (jusque 19h) le jeudi. Le contact-center est ouvert jusque 22h toute la semaine et le samedi.

Quant au travail dominical, les syndicats veulent d’abord en discuter au niveau sectoriel. Le plan de transformation d’ING prévoit par ailleurs une hausse du pouvoir d’achat de tous les employés ING, avec par exemple une augmentation des chèques repas et écochèques, plus de pension complémentaire et de bonus uniques.

409 licenciements secs

La direction d’ING Belgique souhaite toujours supprimer quelque 3.150 équivalents temps plein d’ici 2021, a-t-elle fait savoir lundi. Mais elle espère pouvoir limiter le nombre de licenciements secs à 409, contre 1.700 annoncés précédemment. 196 agences statutaires seront par ailleurs maintenues, 22 de plus qu’annoncé.

Le nombre de licenciements secs a pu être contenu grâce à des mesures de départ volontaire, notamment pour les travailleurs de plus de 55 ans ou les collaborateurs qui souhaitent lancer leur propre affaire. Le nombre de travailleurs qui bénéficieront de ces mesures n’est pas encore connu. La direction aurait reçu beaucoup de demandes d’explications, assure-t-elle. « Certains travailleurs posent des choix réfléchis et veulent avoir une tout autre occupation, comme ouvrir une boutique de fleurs, par exemple. Avec ce plan, nous souhaitons les accompagner d’un job à un autre », selon le directeur des ressources humaines Ivo Pareyns.

Les travailleurs dont le poste sera supprimé auront d’abord la possibilité de pourvoir une autre fonction au sein du groupe. Si cela ne fonctionne pas, une indemnité de départ et des conseils en orientation sont prévus. ING travaille aussi en collaboration avec les services de mise à l’emploi comme Actiris ou le Forem.

L’objectif est d’établir une liste standardisée des compétences à destination d’un futur employeur. D’ici fin 2021 travailleront encore quelque 6.000 membres du personnel. Le nombre d’agences aura été ramené à 650 dont 196 en gestion propre et le reste aux mains d’indépendants. La direction est encore en négociations avec les gestionnaires indépendants d’agences ING et Record Bank.

« Nous avons actuellement deux réseaux d’agences qui se chevauchent. L’objectif est d’en garder un et la restructuration ne va donc pas se faire au détriment de l’accessibilité pour le client », assure M. Pareyns. La marque Record Bank doit disparaître à terme et le personnel du siège central sera intégré à ING au premier semestre de 2018. Les travailleurs pourront alors bénéficier du même plan social que les collaborateurs d’ING. Le coût du plan social n’est pas connu. Mais la maison-mère néerlandaise a bien prévu une provision de 1,482 milliard d’euros pour toutes les restructurations annoncées le 3 octobre 2016, aussi aux Pays-Bas.

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