Ecolo a dénoncé dimanche « les effets d’annonce », tout en plaidant pour « la reprise d’un débat parlementaire serein », après la diffusion, jeudi dernier par la chaîne Canvas (VRT), du reportage « Femmes de la rue » sur les agressions verbales à caractère sexiste dans les rues de Bruxelles.
En réaction à ce reportage, la ministre de l’Intérieur, Joëlle Milquet avait déclaré qu’elle « déposera, comme déjà annoncé, à la rentrée parlementaire, un projet de loi dans le but de définir légalement le concept de sexisme et, surtout, de défendre les victimes ».
De leurs côtés, les écologistes rappellent qu’ils ont, dès 2008, déposé une proposition de loi tendant à réprimer certains actes inspirés par le sexisme. « Alors que cette proposition a enfin pu être défendue lors de cette année parlementaire par la cheffe de groupe Ecolo au sénat Zakia khattabi et fait l’objet de premières auditions en commission Justice du Sénat, il semble que la majorité ait décidé de l’envoyer aux calendes grecques », regrette dans un communiqué Ecolo, qui invite dès lors la majorité « à ne pas légiférer en urgence en réaction à une nouvelle actualité mais à poursuivre dès la rentrée le travail initié en toute sérénité en remettant la discussion à l’ordre du jour de la Commission justice ».
Ecolo souligne également que le sexisme « est loin d’être l’apanage du ‘garçon arabe' » et regrette « les raccourcis de certains, prompts à culturaliser ce comportement. » « Les récents sifflets et commentaires reçus par la ministre écologiste française Cécile Duflot à l’Assemblée Nationale nous rappelle, s’il le fallait, que le sexisme est un mal répandu dans toutes les couches de notre société et qu’il faut en combattre les manifestations partout, peu importe le profil des auteurs », concluent les Verts.
Le Vif.be, avec Belga
