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GP de F1 à Francorchamps jusqu’en 2015: MR et Ecolo veulent y voir clair

Le député wallon Pierre-Yves Jeholet (MR, opposition) a réclamé lundi toute la « transparence » sur l’accord de principe conclu par le ministre wallon de l’Economie Jean-Claude Marcourt (PS) quant à la tenue annuelle jusqu’en 2015 des courses de F1 sur le circuit de Spa-Francorchamps.

« Je veux avancer en toute transparence et bonne gouvernance », a commenté lundi le Verviétois interrogé par Belga. « Je ne me contente pas du principe de confidentialité avancé par M. Marcourt. Je ne veux pas d’opacité ». M. Jeholet souhaite notamment connaître les modalités financières de l’accord conclu par le ministre wallon à l’heure où l’organisation de F1 sur le circuit spadois « coûte 5 millions d’euros par an aux contribuables wallons », rappelle-t-il.

S’il se réjouit d’un accord qui maintient la « vitrine internationale du circuit de Spa-Francorchamps », le député MR veut néanmoins savoir pourquoi celui-ci n’a pu être conclu que pour une durée de 3 ans -« un délai court », selon lui- et non pour 4 ou 5 ans.

A ses yeux, il convient également de professionnaliser davantage l’organisation des grands-prix à Spa afin de les rendre plus rentables, notamment en y attirant plus de spectateurs, et réduire ainsi la facture pour les pouvoirs publics, insiste M. Jeholet qui interpellera le ministre Marcourt la semaine prochaine au Parlement wallon à ce sujet.

Dans la majorité à Namur, le député wallon Yves Reinkin (Ecolo) s’est lui félicité de l’annonce de cet accord pour trois ans « qui va générer des rentrées financières importantes » pour la Région, mais attend lui aussi d’en savoir plus sur les aspects financiers. « On parle d’une réduction des coûts, mais on ne sait pas combien », pointe l’élu qui veut une « réduction drastique » des 5 à 6 millions d’euros supportés aujourd’hui par la Région wallonne. « Il faut vraiment un Grand-Prix à tout petit prix », insiste-t-il.

Pour lui, il est néanmoins normal que le ministre Marcourt reste discret pour le moment: « Je comprends qu’il ne sorte pas de chiffres alors qu’il est encore en pleine négociation… ». Le député Ecolo formule un voeu pour l’avenir: qu’à la fin de l’accord négocié, soit à l’horizon 2015, la Région wallonne ait à nouveau « les mains libres » face à Bernie Ecclestone, notamment pour se libérer de l’obligation de payer de lourdes indemnités en cas de dédit. « C’est une épée de Damoclès qu’on a héritée de l’accord conclu à l’époque par (l’ancien ministre de l’Economie MR) Serge Kubla… ».

Avec Belga.

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