Kris Peeters. © Belga

Gouvernement fédéral : les négociateurs s’approchent du dernier milliard

Les négociateurs s’approchent du dernier milliard, a-t-on confirmé dans les coulisses des négociations fédérales à la suite d’un article du Tijd/Echo. Les consultations se poursuivent dans la discrétion, parfois bilatérales, parfois trilatérales. Des contacts sont prévus ce jeudi. A ce jour, aucune reprise des discussions en séance plénière, associant les délégations des quatre partis de la coalition, n’est inscrite à l’agenda.

Il y a près de 10 jours, le MR, la N-VA, le CD&V et l’Open Vld ont achevé la deuxième lecture de la note de formation dans ses chapitres non budgétaires. Depuis lors, loin des médias, ils poursuivent les négociations sur le cadre budgétaire du prochain gouvernement fédéral. Le « dernier milliard » est en vue, a-t-on indiqué, même s’il est prématuré d’évoquer un accord à ce stade des tractations.

L’un des points qui devra être tranché est le moment du retour à l’équilibre budgétaire. L’année 2018 semble faire l’objet d’un consensus mais ne pourra être entérinée que lorsque l’accord sera global. Quoi qu’il en soit, la tâche sera ardue. D’ordinaire très discret, le président de la N-VA, Bart De Wever, s’est risqué à un commentaire jeudi, lors de l’inauguration de l’année académique à l’Université d’Anvers. « La Flandre devra inévitablement sabrer 4,3 milliards d’ici 2019. Pour le gouvernement fédéral, qui n’est pas encore là -et je ferais mieux de ne rien dire mais, en ce qui me concerne, ça peut aller très vite-, ce chiffre sera encore plus impressionnant, un multiple, et il faudra le faire ».

En creux de ces discussions, les scénarios sur la composition de la future équipe fourmillent. Au début du mois, lorsque les négociateurs ont proposé la candidature de Marianne Thyssen (CD&V) à la Commission européenne, il a été décidé que le poste de premier ministre reviendrait à la « famille libérale » et que la question serait tranchée à l’issue des négociations, lorsque le contenu de l’accord sera finalisé.

En principe, il revient au MR, plus grand parti de la famille libérale, de prendre le « 16, rue de la Loi » mais c’est le MR lui-même qui se posera la question quand le moment sera venu, a-t-on commenté dans les couloirs du boulevard de la Toison d’or, et évaluera les schémas qui sont les plus intéressants pour lui. La question de savoir qui au MR pourrait être le prochain premier ministre devrait aussi se poser. Le président, Charles Michel, est co-formateur, tandis que le vice-premier ministre Didier Reynders préside la délégation du MR.

Le premier sera-t-il premier ministre? Le second vice-premier ministre? « Tant Didier Reynders que Charles Michel ont toutes les compétences pour assumer ces compétences. Après, c’est une discussion entre deux hommes d’abord, entre quatre yeux », a déclaré mercredi le député Jean-Luc Crucke au micro de Bel-RTL.

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