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Femme en politique : « s’imposer avec ses qualités, pas grâce à la parité »

A la veille de quitter la politique après onze années d’engagement, Ingrid Colicis revient sur sa vision de la femme politique. Les propos ne sont pas tendres.

Que pensez-vous des femmes en politique ?

En général, je ne les aime pas. Celles que je connais manquent souvent de profondeur. Et de testostérone. Mais pas toutes. J’aime bien Anne Poutrain, par exemple (NDLR : directrice de l’Institut Emile Vandervelde). C’est une vraie gonzesse qui évolue dans un monde presque exclusivement masculin. Quelqu’un qui sait rester dans l’ombre, une vraie technicienne qui connait ses dossiers.

Vous êtes contre la parité obligatoire sur les listes électorales ?

J’en ai bénéficié, c’est ce qui m’a permis d’être élue au parlement wallon. Mais je trouve que c’est toujours mieux de s’imposer grâce à ses qualités et à son tempérament.

Le PS de Charleroi peine à trouver des femmes pour boucler sa liste aux communales. Vous craignez qu’il accepte n’importe qui ? C’est ce qui va se passer, effectivement. Tous les partis ont de grandes difficultés pour atteindre le quota de femmes. Cela énerve beaucoup d’hommes qui étaient candidats et qui ne seront pas repris. Un quota est toujours injuste par définition.

Il est censé réparer une autre injustice.

On peut dire cela. Mais il faut bien la réparer alors. S’il s’agit seulement de permettre à certaines de montrer toute l’étendue de leur incompétence, je ne vois pas où se trouve le plus pour la société.

F.B et E.R.

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