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Faire ses courses en Belgique reste plus cher que dans les pays voisins

Marie Gathon
Marie Gathon Journaliste Levif.be

Le caddie coûte plus cher en Belgique qu’en France, aux Pays-Bas ou en Allemagne, selon une étude de l’Observatoire des prix rapportée par le journal Le Soir. Les prix de 60 000 produits ont été analysés.

En 2013, les prix en Belgique ont augmenté moins vite qu’en France, aux Pays-Bas ou en Allemagne. L’explication viendrait du fait que les prix de l’énergie ont chuté de 4,6 % en Belgique. En effet, les carburants ont baissé de 4,6 % et le mazout de 6 %, alors que la baisse a été plus modérée chez nos voisins en raison d’un système de taxation différent. La politique gouvernementale en matière d’énergie a, elle, permis de faire baisser les prix du gaz (- 12.3 %) et l’électricité (-9,5 %). Les prix des produits alimentaires non transformés ont par contre augmenté : la viande (+4 %) et les fruits (+8,5 %).

Malgré tout, le prix du ticket de caisse belge reste plus élevé que celui des voisins, car les prix y augmentent plus vite depuis 2008. Selon l’étude de l’Observatoire des prix le Belge doit en moyenne dépenser 11,7 % de plus qu’un Néerlandais, 8,6 % qu’un Allemand et 6,5 % qu’un Français. Les différences les plus significatives ayant été observées sur les surgelés, les produits de nettoyages et la nourriture pour animaux de compagnie.

Une différence difficile à expliquer

Une première explication avancée par le Bureau fédéral du Plan viendrait de la taille du marché belge, plus petit que ses voisins, brassant donc de moins gros volumes alors que les prix peuvent être négociés en fonction de ceux-ci par les distributeurs. La TVA, plus élevée chez nous, peut-être un autre facteur explicatif, ainsi que les coûts salariaux plus élevés qui se répercutent sur le prix des marchandises.

Cependant, selon le Bureau du Plan, il est difficile de donner une explication complète sur ces différences de prix. D’autres éléments, tels que les heures d’ouverture des magasins, la complexité de la règlementation ou l’interdiction de vendre à perte, pourraient avoir une certaine influence.

Même l’Observatoire des prix peine à donner une explication précise et tente d’analyser plus en profondeur les causes de ce phénomène. Il faudra d’ailleurs attendre encore plusieurs années avant d’avoir une réponse à cette question, selon l’Observatoire.

Pas de marge bénéficiaire plus importante

Suite à la diffusion de cette étude, le Syndicat des Indépendants et des PME (SDI) a attiré l’attention sur le fait que « si certains prix pratiqués dans le commerce belge sont plus élevés, ce n’est pas en raison d’une marge bénéficiaire plus importante, mais en raison des charges sociales et fiscales trop élevées qui affectent nos commerces ».

Le SDI a également rappelé que les prix pratiqués par le commerce sont fortement tributaires des coûts salariaux. « La hauteur élevée de des coûts se répercute dans les prix de revient, puis dans les prix de vente, d’où une hausse des prix », a affirmé le syndicat.

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