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Face au risque d’attentat, Elio Di Rupo refuse de « se laisser guider par la peur »

Le Premier ministre en affaires courantes Elio Di Rupo a refusé mercredi de « se laisser guider par la peur », alors que la décapitation d’un otage français illustre les risques d’une participation aux frappes de la coalition internationale contre le groupe terroriste EI.

« La terreur ne doit pas prévaloir », a affirmé M. Di Rupo à des journalistes en marge de l’assemblée générale des Nations Unis à New York, alors qu’au même moment, à Bruxelles, le déploiement de six F-16 belges en Irak était approuvé en commission parlementaire. « Il faut cultiver l’espoir, ne jamais se laisser guider par la peur », a ajouté le Premier ministre.

Deux commissions de la Chambre, celles des Relations extérieures et de la Défense, ont approuvé mercredi en fin d’après-midi à une large majorité une résolution autorisant le gouvernement à engager six F-16 belges contre les jihadistes de l’Etat islamique (EI) en Irak. Cette résolution doit être votée en séance plénière vendredi. Son effet sera « immédiat », a indiqué M. Di Rupo.

Cette participation accroit le risque d’actions teroristes visant la Belgique, comme l’illustre l’exécution mercredi d’un ressortissant français en Algérie par un groupe associé à EI. Ce groupe, « Jund al-Khilafa », avait demandé que la France se retire de la coalition dans les 24 heures, un ultimatum auquel le président François Hollande n’a pas répondu. Quelques jours plus auparavant, le porte-parole du groupe EI avait appelé à « tuer tout (…) citoyen des pays qui sont entrés dans une coalition contre l’État islamique ».

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