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Environ 600 musulmans manifestent à Bruxelles pour défendre l’abattage rituel

Environ 600 personnes, selon la police de Bruxelles-Ixelles, se sont rassemblées samedi, de 12H00 à 14H00, place de l’Albertine à Bruxelles pour l’action citoyenne « Touche pas à mon mouton ». Un contre-manifestant a été écarté par la police.

Beaucoup de personnes âgées se sont mobilisées pour cette action. Certains des manifestants parlent de boycotter la fête de l’Aïd le 24 septembre prochain.

La législation européenne prévoit l’obligation d’étourdir les animaux avant l’abattage, sauf pour les rites religieux et à condition que l’abattage ait lieu dans une structure agréée. Les abattoirs permanents de Flandre et de Wallonie seront les seuls à exécuter cette année l’abattage rituel des moutons sans étourdissement préalable. Pour la Région de Bruxelles, l’implantation d’abattoirs temporaires sera encore cette année tolérée.

Mustapha Chairi, président du Collectif contre l’Islamophobie en Belgique (CCIB), déplore l’application de la législation européenne sans discussion préalable et parle d’une pierre supplémentaire dans la construction du problème musulman: « L’Aïd est un moment important de convivialité pour les musulmans, qui n’ont que cette fête et le ramadan. On a mis plusieurs années à règlementer les abattoirs temporaires. Au début, il était permis d’abattre des animaux n’importe où en ville. On a au fur et à mesure amélioré le processus, avec notamment des sacrificateurs professionnels, des autorisations pour le transport et la traçabilité de l’animal depuis le lieu d’élevage. Cette évolution s’est faite de manière concertée et sereine ».

Il pointe la question du bien-être animal qui n’est pas ici abordée plus largement, alors que selon lui « la société de consommation traite les bêtes de façon abominable ». Il avance encore que les études sont contradictoires quant à l’évaluation de la souffrance animale selon les méthodes d’abattage.

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