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Enseignant n’est pas un métier lourd

Le Vif

La profession d’enseignant n’est pas un métier lourd, cela ne fait pas de doute. Même les métiers de policier, d’éboueur et d’infirmiers sont des cas limites. C’est là la conclusion de Stijn Baert, professeur en économie du travail à l’Université de Gand, relayée par le quotidien De Morgen.

Qu’est-ce qui est vraiment un métier lourd? Comme la liste établie par les syndicats est inacceptable pour les partenaires du gouvernement N-VA et Open VLD, Baert a décidé de la refaire.

Il se base sur l’European Working Conditions Survey, qui interroge 44 000 Européens, parmi lesquels 4 000 Belges, sur leurs conditions de travail. Baert a appliqué les quatre critères retenus par le gouvernement à leurs réponses : un travail physique lourd, une organisation du travail pesante, des risques pour la sécurité accrus et une charge mentale et émotionnelle.

Ses résultats sont étonnants: les enseignants, les policiers, les éboueurs et même les infirmiers restent sur la touche. « On y trouve deux grandes catégories professionnelles : surtout des ouvriers manuels et des métiers de la mobilité », explique Baert. Hormis les conducteurs de bus et de train, le top dix ne comprend pratiquement pas d’autres fonctionnaires, alors que les syndicats avaient repris près de la moitié de la fonction publique dans leur liste. Baert nuance: il y a évidemment d’autres fonctionnaires qui ont un métier lourd, mais il y a d’autres jobs qui, selon les données objectivement mesurables, sont encore plus lourds. Par conséquent, Bart estime que les syndicats veulent reconnaître trop de fonctionnaires publics comme métier lourd.

Les conclusions de Baert risquent de déplaire à certaines catégories professionnelles, d’autant que les métiers qu’il reprend sur sa liste abrègent l’espérance de vie et empiètent sur la qualité de vie.

CB/Belga

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