La centrale nucléaire de Tihange © BELGA/Eric Lalmand

Ecolo assure que la sortie du nucléaire dès 2025 est l’option la moins chère

Ecolo a réalisé une feuille de route pour la sortie du nucléaire dans laquelle il conclut notamment que la sortie complète du nucléaire en 2025 serait l’option la moins chère dès les premières années.

Les Verts y affirment que les hypothèses retenues pour identifier les « surcoûts » de la fermeture de toutes les centrales en 2025 par rapport à l’option « prolongation de 10 ans » sont hautement critiquables sur au moins trois points: une surévaluation des coûts des alternatives, une sous-évaluation des coûts de la prolongation des réacteurs et un oubli de prendre en compte le coût économique du « risque » nucléaire.

Si l’on tient compte des coûts vérité, c’est l’option « sortie complète du nucléaire en 2025 » qui serait la moins chère dès les premières années, pour un montant qui, en fonction du scénario, peut aller jusqu’à 600 millions d’euros, selon Ecolo.

Ce calcul se renforcerait après 2030: la prolongation du nucléaire actuel – et a fortiori la construction de nouveaux réacteurs – a un coût plus important que tout scénario de fermeture dès 2025 de l’ensemble des réacteurs nucléaires.

Dans son analyse, Ecolo cherche aussi à démonter plusieurs arguments des partisans du nucléaire, comme celui selon lequel les émissions de CO2 vont exploser en cas de sortie du nucléaire, ou que la Belgique va renforcer sa dépendance énergétique.

La feuille de route des Verts, détaillée aussi dans La Libre Belgique mardi, élabore en outre trois scénarios s’appuyant sur les filières d’énergie renouvelable terrestres, maritimes ou solaires.

Pour le député Jean-marc Nollet, « une sortie du nucléaire est non seulement nécessaire pour des raisons de sécurité et de société, mais aussi possible en 2025 sans impact majeur sur nos émissions de gaz à effet de serre ni sur la facture, même en continuant à ignorer le coût-vérité du nucléaire ».

« Nous affirmons surtout que la sortie du nucléaire est indispensable si on veut réussir une transition énergétique juste, c’est-à-dire à moindre coût (optimum économique), en minimisant l’impact environnemental (optimum écologique) tout en maximisant le retour ’emplois’ et en veillant à ne laisser personne sur le bord de la route (optimum social) ».

Jean-Marc Nollet (Ecolo) veut venir à la « rescousse » de la ministre fédérale de l’Energie, Marie-Christine Marghem, en difficulté dans le dossier de la sortie du nucléaire, assure-t-il dans La Libre Belgique.

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