Zaventem © Reuters

Ebola: « Il devrait y avoir plus de contrôles à Zaventem »

Muriel Lefevre

Le ministère de la Santé réunit ce lundi plusieurs experts pour déterminer s’il faut renforcer les contrôles « Ebola » à Zaventem. Si la toute nouvelle ministre de la Santé en appelle au calme, de plus en plus de voix s’élèvent pour réclamer davantage de contrôles.

Ce lundi, plusieurs experts du ministère de la Santé se réunissent pour déterminer si, oui ou non, il faut effectuer des tests Ebola sur les passagers qui viennent du Liberia, de la Guinée et de la Sierra Leone comme c’est déjà le cas à l’aéroport de JFK, à New York. Pour l’instant cette décision relève de Maggie De Block (Open VLD), la nouvelle ministre de la Santé. Or celle-ci, interviewée par la VRT, estime qu’il est inutile de distiller la panique dans l’esprit des gens et n’a pas encore tranché.

Ce week-end, un nouveau patient a été placé en quarantaine à Bruxelles alors qu’il montrait des symptômes qui pouvaient être associé à Ebola. Très vite, cette fois encore, on s’est rendu compte qu’il s’agissait d’une fausse alerte. Cela n’empêche pas que de plus en plus de voix s’élèvent pour demander davantage de contrôle en Belgique.

Notamment celle du virologue Marc Van Ranst de KULeuven. Ce dernier trouve qu’il n’y a pas assez de contrôles et prône une prise de température comme c’est déjà le cas aux États-Unis. Il s’agit là d’une mesure minime puisqu’elle ne concerne que 6 vols par semaine. Dans cette même interview, ce dernier précise que c’est l’hôpital militaire de Neder-Over-Heembeek qui serait le plus compétent pour accueillir d’éventuel patient Ebola. « Puisqu’il y a de la place et qu’il se trouve un peu à l’écart de tout ».

Ebola n’est contagieux que lorsque le porteur est malade. L’incubation peut prendre de 2 jours à 3 semaines. Quelqu’un peut donc monter en avion en étant en bonne santé et tomber malade quelques jours plus tard. Pour rappel, les chercheurs de la Northeastern University de Boston prédisent que le virus devrait arriver en Europe via les transports aériens. Il existe une probabilité de 40 % qu’il atteigne notre pays avant la fin du mois, selon les données publiées par le journal médical PLoS Current Outbreaks relayées par l’agence Reuters.

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