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Didier Reynders condamne le recours à la violence et la « répression brutale » en RDC

Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, a « fermement » condamné mercredi le recours à la violence par les forces de sécurité congolaises dimanche lors de la « répression brutale » des marches des catholiques contre le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila.

« Ce dimanche, alors que de très nombreux Congolais souhaitaient se recueillir et se rassembler pacifiquement à Kinshasa, Lubumbashi, Goma, … ils se sont heurtés à une répression brutale », a-t-il affirmé dans un communiqué. M. Reynders (MR) ajoute condamner « fermement le recours à la violence par les forces de sécurité congolaises et l’interruption de services religieux ainsi que les mesures prises pour empêcher des manifestations pacifiques et bloquer des médias et les réseaux sociaux » en République démocratique du Congo (RDC). L

Le chef de la diplomatie belge a appelé les autorités congolaises « à libérer les prisonniers » et à (mener) une enquête indépendante sur ces récents événements. « Il présente ses condoléances aux familles des victimes et exprime sa solidarité avec la population congolaise », ajoute le communiqué. M. Reynders rappelle que les 28 ministres européens des Affaires étrangères avaient appelé en décembre au respect de la liberté d’expression. « Face à des événements aussi tragiques, la responsabilité individuelle des auteurs, mais également de ceux qui n’ont pas respecté l’accord de la Saint-Sylvestre (sur le partage du pouvoir après la fin du second mandat du président Kabila, le 19 décembre 2016) est engagée », prévient-il. Le ministre ajouté qu’il évoquera la situation en RDC avec ses homologue européens lors du prochain Conseil des ministres des Affaires étrangères.

« Seule une mise en oeuvre de tous les engagements pris lors de l’Accord de la Saint-Sylvestre, en particulier les mesures de décrispation et l’ouverture de l’espace démocratique, peut permettre d’avancer vers des élections inclusives et libres, qui sont nécessaires pour sortir le pays de l’impasse actuelle », conclut-il. Mercredi, l’Union européenne a elle aussi dénoncé « le recours à la violence » et « le blocage de médias » par les autorités congolaises, regrettant une « grave atteinte » à la liberté d’expression face aux actions populaires demandant une alternance à la tête de la RDC.

Le mandat de M. Kabila, au pouvoir depuis 2001, s’est achevé en décembre 2016, la Constitution lui interdit de se représenter mais l’autorise à rester en fonction jusqu’à l’élection de son successeur. Les prochaines élections, notamment présidentielle, sont prévues le 23 décembre 2018 alors que l’accord de la Saint-Sylvestre 2016 prévoyait la tenue de ces scrutins fin 2017. M. Reynders et son collègue de la Coopération au développement, Alexander De Croo, seront entendus mercredi prochain à huis clos par la commission des relations extérieures de la Chambre à propos de la situation en RDC

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