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Di Rupo : le travail des experts doit se faire dans « la transparence »

Le président du parti socialiste Elio Di Rupo a souligné mardi la nécessité pour les experts de la Banque nationale et du Bureau du plan de travailler « dans la transparence » sur les propositions en vue de modifier la loi de financement des différentes entités du pays.

« Il faut que le travail des experts puisse se faire dans la transparence et il faut que chacun ait l’occasion de bien comprendre le travail des experts », a indiqué Elio Di Rupo sur RTL-TVI.

Les premiers résultats de leur analyse chiffrée des propositions transmises par les partis impliqués depuis plusieurs mois dans des discussions visant à la réforme de l’Etat ont été transmis lundi à six professeurs d’université. Il est important que ces analyses soient « avalisées par des professeurs d’université » mais il faut aussi que le travail des experts « puisse se faire en toute transparence, dans un débat ouvert », a insisté M. Di Rupo, soulignant la nécessité « d’objectiver le débat ».

Chargé d’une mission de clarification, le président de la N-VA Bart De Wever avait été le premier à formuler une proposition écrite portant sur la révision de la loi de financement mais celle-ci avait été rejetée par les partis francophones et critiquée en partie par le sp.a et Groen! , au motif qu’elle allait appauvrir structurellement le sud du pays. Après d’autres depuis le 3 septembre, date de la démission d’Elio Di Rupo en sa qualité de préformateur du gouvernement, cet épisode avait plombé les relations entre les présidents du PS et de la N-VA.

Aujourd’hui, avec le travail de conciliation mené par le socialiste flamand Johan Vande Lanotte, « le dialogue est rétabli avec monsieur Bart De Wever », a indiqué Elio Di Rupo sur RTL-TVI.

Les experts de la Banque nationale et du Bureau du plan devraient remettre le rapport final le 15 novembre à Johan Vande Lanotte. Il y aura alors encore une semaine de discussion entre partis, a commenté M. Di Rupo. « Le 15, rapport au roi, puis une semaine encore de discussion sur les chiffres », a indiqué le président du PS, renvoyant au 22 novembre pour une proposition de compromis du conciliateur royal qui « si elle est raisonnable sera acceptée par tous ».

Elio Di Rupo était l’invité du « Grand Direct » d’RTL-TVI, durant trois quarts d’heure mardi soir. Revenant sur les 149 jours depuis les élections du 13 juin, la chaîne privée a réalisé un sondage duquel il ressort notamment que 44,3% des personnes interrogées sont d’avis que « le PS aurait dû tendre la main au MR » (38,6% sont d’avis contraire et 17,1% n’ont pas d’opinion). « Nous n’avons aucune exclusive vis-à-vis du MR », a réagi Elio Di Rupo, rappelant que le « concept » des négociations miroir (intégrant les partis présents dans les coalitions régionales) s’était imposé après la mission d’information de Bart De Wever et que côté francophone, on ne voulait pas donner l’impression de négocier front contre front. Mais « nous avons tenu le MR informé » quand cela se jusitifiait, a-t-il précisé.

Réalisée auprès de mille francophones (3,1% de marge d’erreur), l’enquête met également en évidence qu’à peine un peu plus de la moitié des sondés (53%) croit encore que la Belgique a un avenir (26,7% croient que non et 20,3% n’ont pas d’opinion). Enfin, 60% des personnes interrogée sont d’avis qu’Eli Di Rupo a « bien mené les négociations face à Bart De Wever ».

Le Vif.be, avec Belga

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