© Hôtel Blue Reef Resort 4*

Deux vacancières bloquées en Egypte: « Au début, c’était le pied… »

Le nuage de cendres a chamboulé les retours de vacances de Pâques. LeVif/L’Express a recueilli le témoignage de deux vacancières (mal)heureuses sous le soleil d’Egypte, qui n’ont pas pu reprendre le travail ce lundi.

Sept millions de personnes bloquées à travers le monde. Emilie, institutrice, en fait partie avec sa copine Charlotte. Ce lundi, elle aurait dû retrouver le chemin de l’école, mais suite au nuage de cendres, elle se retrouve bloquée depuis vendredi en Egypte, dans un complexe hôtelier de Marsa Alam. « Au début, c’était plutôt le pied de prolonger des vacances All In au soleil », explique Emilie.

Mais avec sa copine Charlotte, elles commencent à déchanter. « Vu qu’on n’a pas pu reprendre l’avion comme prévu vendredi pour revenir en Belgique, l’hôtel nous a offert les premières nuits supplémentaires. Mais maintenant on nous demande de payer une quarantaine d’euros par jour. »

Des coûts supplémentaires imprévus et que la quinzaine de touristes, majoritairement français, partis avec l’agence Promo Vacances, refuse de payer. Dans le groupe, un avocat, plutôt pratique dans telle situation: « Quand on rencontre le représentant de l’agence pour un point sur la situation, on y va en groupe, solidaires, et c’est lui qui nous conseille. Là, on a tous refusé de signer les notes de séjour supplémentaires que l’hôtel voulait nous débiter de nos cartes Visa », raconte la vacancière. Des factures qui commencent à s’amonceler. Mais pour le moment, la direction reste compréhensive vu la situation exceptionnelle. Pour combien de temps encore?

Les autres touristes Jetair et Thomas Cook ont été acheminés vers des hôtels proches de l’aéroport à une centaine de kilomètres de là. Le groupe Promo Vacances, reste, lui, pour le moment dans cet immense complexe hôtelier qui se déserte jour après jour. « Est-ce là un signe que nous ne sommes pas prioritaires dans les rapatriements? », s’interroge Emilie.

De plus, le groupe se dit très mal informé de l’évolution de la situation: « On a entendu dire qu’il n’y avait que deux avions par semaine, un le lundi et un autre le vendredi. On suit l’actualité via TV5 et on se connecte à l’internet. Même notre contact sur place n’a pas d’informations plus précises ».

Ces vacances forcées au soleil risquent de laisser un gout amer. « Heureusement, nos employeurs respectifs sont plutôt compréhensifs mais Charlotte qui travaille dans une grande entreprise craint que ces jours supplémentaires ne soient décomptés de son solde de congés annuels et, aussi, que cela fasse mauvaise impression ».

En attendant, Emilie et Charlotte sont en stand by, valises à demi-bouclées, à l’affût de nouvelles informations sur l’évolution de la situation. Jusqu’à nouvel ordre, elles sont toujours logées et nourries et profitent du soleil d’Egypte…

Ca. L

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