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Delusinne, Trullemans et l’affaire du SMS

L’avocat de Luc Trullemans, Mischaël Modrikamen, a mis au défi le patron de RTL Belgique, Philippe Delusinne, de produire le SMS que celui-ci aurait reçu de son Monsieur Météo, le vendredi 26 avril, après son altercation avec un ou quatre autres automobilistes agressifs.

Un ou quatre agresseurs ? « L’un de vous deux ne dit pas la vérité », pourrait-on dire, en paraphrasant un homme politique flamand qui eut son heure de gloire (Marc Verwilghen). Dans « Le Journal du Dimanche », Luc Trullemans avait évoqué quatre hommes jeunes entourant sa voiture et l’insultant.

Dans un entretien avec le Vif/L’Express, recueilli le mardi 30 avril peu avant 17 heures, comme, le même jour, avec le journaliste du site lalibre.be (qui a enregistré la conversation), Philippe Delusinne a donné une autre version de la scène. Selon les explications verbales que lui aurait données Trullemans, le soir de l’incident, un seul homme, de 35-40 ans, serait sorti de la voiture, l’autre restant au volant, et il aurait donné un coup de pied dans la portière du météorologue, après une course-poursuite où il est question d’un doigt d’honneur et d’une queue de poisson. Bref, une banale querelle d’automobilistes.

A l’appui de ce récit, Philippe Delusinne évoquait le SMS qu’il avait reçu de Trullemans: « Je les ai fait chier pendant cent mètres » dans le Vif/L’Express du 3 mai, diffusé sur le site levif.be le 2 mai. « J’ai fait chier un type pendant cent mètres » sur lalibre.be.

Ultérieurement, le patron de RTL a mis ce propos sur le compte d’une « mauvaise compréhension » de notre part. Nous n’avons pas inventé ce SMS ni sa teneur, qui coïncident avec la bande-son de l’interview de notre confrère de la Libre Belgique. En quoi est-ce important ? Mischaël Modrikamen, qui, dans une autre vie, est le président du Parti populaire, exige la réintégration de Luc Trullemans pour entamer une « désescalade ». Sinon, il promet de laver l’honneur de son client, selon lui, injustement accusé de « racisme », et de demander réparation devant les tribunaux pour un licenciement jugé abusif. En le querellant sur son vrai-faux SMS, il met une pierre dans le jardin de son adversaire.

Marie-Cécile Royen

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