Theo Francken © BELGA

De moins en moins de réfugiés irakiens demandent l’asile en Belgique

Vingt fois plus de réfugiés irakiens ont volontairement accepté de retourner vers leur pays avec l’aide du gouvernement belge en 2015. Aussi, ces trois derniers mois, le nombre de demandes d’asile introduites par des Irakiens a chuté de 85%, a indiqué mardi le Secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration Theo Francken (N-VA).

Une nouvelle donne résultant, selon lui, des campagnes d’informations et de la fin de l’octroi de l’asile aux jeunes hommes originaires de Bagdad. « Les mythes sur la Belgique ont été démontés par les mots et les actes », a fait valoir Theo Francken.

Ils ont été 1.014 l’an dernier à choisir de retourner volontairement en Irak avec l’aide de la Belgique. Une augmentation spectaculaire en comparaison avec les 58 personnes qui avaient accepté d’effectuer ce trajet inverse en 2014. Cela s’explique, selon le secrétaire d’Etat, par la lettre adressée aux Irakiens dans les centres d’accueil et les campagnes d’informations menées sur le réseau social Facebook pour dissuader les jeunes originaires d’Irak de se rendre en Belgique.

Les passeurs leur jettent souvent de la poudre aux yeux et les campagnes doivent expliquer de manière correcte et transparente comment fonctionnent les procédures en Belgique, ajoute le secrétaire d’Etat.

La décision en septembre du Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides de ne plus octroyer automatiquement le statut de protection subsidiaire aux personnes provenant de Bagdad a également eu des répercussions. Les demandes d’asile d’Irakiens, au nombre de 2.198 en septembre, sont retombées à 335, soit une chute de 85%.

« Nos campagnes d’information ont joué un rôle important, mais la rhétorique seule ne permet pas de briser la perception de notre pays comme un El Dorado. La parole doit être accompagnée par des actes, ce que nous avons fait. Les demandeurs d’asile irakiens ne bénéficient que d’un lit, d’un bain et de pain dans des infrastructures communes, et non pas d’un logement social et de soutien financier, comme promis par les trafiquants. Nous avons démonté les mythes qui circulaient à propos de notre pays par des mots et des actes. C’est le secret de ce succès », conclut Theo Francken.

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