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Davantage de fissures qu’annoncé à Doel et Tihange

L’acier des cuves des réacteurs Doel 3 et Tihange 2 comporte non pas 10.000, mais plus de 16.000 microfissures, affirment vendredi soir plusieurs médias. « On passe de 8.062 à 13.047 microfissures à Doel 3 et de 2.011 à 3.149 à Tihange 2, » selon Jan Bens, directeur de l’Agence Fédérale de Contrôle Nucléaire (AFCN).

Selon Le Soir, cette découverte compromet la réouverture des deux réacteurs prévue en juillet. Le rapport final d’Electrabel ne devrait pas être prêt avant le mois de mai. Il faudra ensuite le soumettre au comité des experts étrangers de l’AFCN, qui, dans le même temps, va solliciter un laboratoire américain. « Le calendrier va être dur à tenir », a confié l’agence au quotidien.

Selon l’expert en énergie nucléaire Digby Macdonald, un risque existe de voir ces fissures s’agrandir. « Les réacteurs nucléaires sont plongés dans l’eau, qui est composée à deux tiers d’hydrogène », a-t-il expliqué sur la RTBF. « A cause de ces atomes d’hydrogène, la pression s’accumule dans la cuve, l’acier gonfle de l’intérieur. Des bulles de plus en plus importantes se créent et les fissures grandissent. Les conséquences peuvent être très importantes; à savoir la fracture du réacteur et une perte de l’eau de refroidissement », a-t-il mis en garde, estimant que l’ensemble des centrales nucléaires devraient être contrôlées dans le monde.

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