Capture d'écran VTM Nieuws © VTM

Child Focus ouvre sept nouveaux dossiers de mineurs partis en Syrie

Stagiaire Le Vif

Child Focus a ouvert sept nouveaux dossiers sur des mineurs d’âge se rendant en Syrie, a annoncé dimanche la chaîne télévisée VTM.

Des parents inquiets ont fait appel à Child Focus suite à la disparition de leurs enfants, a rapporté la chaîne flamande VTM dans son journal dimanche soir.

Les jeunes, âgés entre 13 et 17 ans, sont aussi bien des filles que des garçons. Ils ne répondent cependant pas à un profil spécifique, selon Heidi De Pauw, directrice générale de Child Focus interviewée par VTM. » Nous ne pouvons pas savoir s’il y a un seul profil spécifique » a-t-elle précisé. Selon la directrice, il peut autant s’agir de personnes vulnérables que de jeunes sans problèmes apparents. Elle a également évoqué le fait que les jeunes étaient aussi bien belges que d’origine étrangère.

Les dossiers concernant les jeunes partant combattre en Syrie ne datent pas d’hier, rappelle Dirk Depover, porte-parole de Child Focus, interrogé par nos soins. Le premier cas a été répertorié il y a deux ans, « avant cette médiatisation autour de l’EI. » Il précise cependant que les dossiers belges traités depuis le début concernent majoritairement la région de Bruxelles.

Un appel général à la prévention

Child Focus tente de prévenir la population et de remplir deux objectifs fondamentaux. Selon Dirk Depover, le premier est de prévenir les parents, qu’une fois parti en Syrie, il existe une probabilité minime pour que le jeune revienne. Le porte-parole souligne également le manque de moyens mis à leur disposition. « Il faut donc soutenir les proches, car, pour eux, la situation est très difficile. Leurs enfants sont clairement en danger« , a-t-il commenté.

Le deuxième objectif est de montrer aux individus que « ça peut concerner tout le monde, car tous les jeunes peuvent être atteints par ce discours radicaliste« . Le problème étant, selon Child Focus, que de nombreux parents, concernés par le départ d’un enfant, sont montrés du doigt comme étant responsables. Pour Dirk Depover « les parents sont parfois critiqués alors qu’ils n’ont rien su faire.« 

Le centre a notamment mis en avant leur volonté d’augmenter leurs moyens de prévention concernant ces phénomènes de radicalisation. « Il faut s’investir là-dedans et ne pas attendre des miracles. C’est toute une communauté qui est atteinte par la problématique« , a-t-il rappelé avant de préciser que « Child Focus ne peut pas tout faire, mais il faut sensibiliser les politiques, l’enseignement et également la police.« 

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