Carlo Di Antonio, ministre de l'Aménagement du territoire (CDH) © BELGA/Jean-Luc Flemal

Carlo Di Antonio: « Notre position orientée consensus ne rapporte pas de voix »

« Quand on demande aux gens ce qu’ils pensent du cdH, ils nous disent qu’on est le deuxième choix », analyse dans un large entretien accordé à L’Echo, et publié samedi, le ministre wallon Carlo Di Antonio.

Revenant sur les différents moments de tension et crises que le parti humaniste a connus ces derniers mois et semaines (« appel » de Benoît Lutgen, affaire Opaline Meunier à Mons, etc), le ministre régional en charge notamment de l’Environnement porte un regard critique sur son propre parti et appelle à organiser un « congrès doctrinal » avant les élections régionales de 2019.

Un des problèmes du cdH, en tout cas en termes d’attractivité pour l’électorat, selon Carlo Di Antonio, est que l’on n’y est « pas clivant », analyse-t-il. « On est souvent dans le consensus parce que nous sommes des gestionnaires et on sait qu’il faut trouver des équilibres. Mais c’est sans doute cela qui ne nous permet pas d’avoir une identification forte », ajoute-t-il. Or, « sur certains thèmes, on doit pouvoir être identifiés comme étant les porteurs exclusifs de ces politiques ».

« Je n’aime pas les clivages mais notre position orientée consensus ne rapporte pas de voix. (…) Pour les élections régionales, il faut qu’on choisisse des thématiques sur lesquelles le cdH peut défendre une position qui soit identifiable ». Carlo Di Antonio pointe d’ailleurs déjà trois priorités qu’il aimerait voir dans la campagne régionale et fédérale du cdH: l’adéquation de la formation avec l’emploi, la transition écologique et la mobilité.

Belga

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