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« Bruxelles nid d’espions et d’agents doubles »

Le Vif

Bruxelles est depuis la Guerre Froide une plaque-tournante d’espions et agents doubles, écrit le journaliste d’investigation Kristof Clerix dans son ouvrage « Spionage Doelwit: Brussel » (Cible d’Espionnage: Bruxelles). Le livre contient neuf histoires d’espions datant des années ’70 et ’80. L’auteur y décrit la réalité de l’espionnage comme « pire que dans James Bond ».

Kristof Clerix a pour son enquête collecté des données auprès des services de renseignement de Prague, Berlin, Bucarest, Budapest, Sofia et Varsovie. Selon ses recherches, plus de 180 espions est-allemands étaient présents en Belgique dans les années ’80. Le port d’Anvers est décrit comme un véritable nid, où les espions est-allemands entretenaient des contacts avec des membres du mouvement pacifiste belge.

Plus loin, on peut lire qu’un agent de la Stasi opérait sous une dizaine de fausses identités et qu’il tentait de recruter un étudiant belge, que deux hommes politiques belges avaient reçu de l’argent des services secrets tchécoslovaques ou encore qu’une personnalité du Mouvement européen était la cible d’espions hongrois. Des centaines d’espions étaient présents à Bruxelles durant la Guerre Froide, assure le journaliste. Et la situation n’aurait pas beaucoup évolué depuis.

En 2013, « 150 diplomates russes se trouvent dans notre capitale, et au moins 30% d’entre eux travaillent dans le renseignement », selon l’administrateur-général de la Sûreté de l’Etat, Alain Winants.

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