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Brussels Airport se prépare à une reprise partielle de ses activités, sans fixer de date

Des inspections des infrastructures provisoires mises en place à l’aéroport national de Zaventem doivent avoir lieu mardi, avant un test des circuits des passagers de grande envergure durant lequel 800 collaborateurs aéroportuaires pourront tester les infrastructures temporaires d’enregistrement.

L’exercice sera mené conjointement avec les différents partenaires de l’aéroport, à savoir la police Fédérale, la Défense, la Direction Générale du Transport Aérien (DGTA) et avec le soutien de techniciens spécialisés, a annoncé dimanche soir la direction de Brussels Airport. Aucune date de reprise partielle n’a cependant encore été fixée. Celle-ci dépend de différents processus qui doivent être redémarrés. Une reprise des activités dans l’infrastructure endommagée n’est, quant à elle, pas possible à court terme, a précisé la direction.

Brussels Airport a procédé au cours de ces derniers jours aux analyses approfondies de l’infrastructure du terminal et des divers scénarios possibles pour une reprise partielle de ses activités. L’exploitant a entamé jeudi la mise en place de constructions temporaires qui intègrent les mesures de sécurité supplémentaires requises par les autorités et que tous les aéroports belges doivent mettre en application. Les départs se feront via des infrastructures provisoires localisées au niveau du rez-de-chaussée du Connector où une zone sera aménagée avec des comptoirs d’enregistrement temporaires.

Les passagers pourront s’y présenter pour leur enregistrement à bord ainsi que celui de leurs bagages en soute. Le trajet se poursuivra via un escalier de service en direction de la plateforme de contrôle de sûreté du Connector qui n’a souffert d’aucun dommage à la suite des attentats. Le contrôle des passagers et des bagages à main s’effectuera comme en temps normal. Pour les passagers atterrissant à Brussels Airport, une solution de transport par bus est prévue pour les acheminer vers un hangar où ils pourront récupérer leurs bagages.

Ce scénario doit répondre à trois critères: l’infrastructure temporaire répond aux exigences des techniques de la construction et aux exigences pyrotechniques; les différents circuits empruntés par les passagers doivent faire l’objet de simulations en temps réel pour vérifier leur efficacité; les autorités doivent confirmer la conformité du système de sécurité mis en place.

Plus tôt dans la journée, le CEO de Brussels Airport, Arnaud Feist, a adressé une lettre aux employés de la société. Il leur exprimait sa gratitude pour la façon courageuse dont ils assisté les victimes après l’attentat suicide perpétré dans le hall des départs de l’aéroport.

Il a souligné la « bravoure surhumaine » de ces employés face à un « attentat lâche ». M. Feist a encore assuré à son personnel que des services professionnels étaient disponibles pour l’accompagner. Il a encore rappelé que durant le week-end de Pâques des centaines de volontaires de l’aéroport de Bruxelles s’étaient attelés à la tâche pour restituer les bagages et les véhicules aux passagers, remettre en ordre l’aéroport ou encore trouver des solutions alternatives pour les voyageurs, mais encore que des dizaines d’autres s’étaient rendus à l’aéroport de Liège pour aussi y aider les passagers.

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