Louis Tobback. © Belga

« Bart De Wever ne veut pas mordre ses amis fraudeurs »

Le bourgmestre de Louvain, Louis Tobback (sp.a), a profité de son discours du 1er Mai dimanche à Herent (Louvain) pour attaquer avec force l’absence de volonté, selon lui, du gouvernement fédéral à traquer la fraude fiscale de grande ampleur, encore mise en lumière récemment par les Panama Papers.

« La raison est simple: Bart De Wever ne veut pas mordre ses amis fraudeurs. Pour les mêmes raisons, Johan Van Overtveldt (ministre fédéral des Finances, N-VA, ndlr) hésitera aussi à agir dans cette voie », a dit l’ancien ministre socialiste. « Pour lutter contre la fraude sociale, plus de 100 contrôleurs supplémentaires ont été engagés. Mais quand il s’agit de la grande fraude fiscale, on renvoie alors vers une commission parlementaire spéciale sur les Panama Papers », a-t-il dénoncé.

« Ces documents attestent pourtant qu’il ne s’agit pas de l’un ou l’autre multi-millionnaire, mais d’un système très étendu où des banques comme Dexia aident des milliers de personnes à éluder l’impôt. C’est un cancer généralisé contre lequel rien n’est entrepris, alors que le gouvernement mobilise beaucoup de fonctionnaires pour contrôler les petits indépendants. En matière de lutte fiscale, il faut choisir les bonnes priorités et donner la préférence aux actions qui permettront de récupérer des millions », a encore plaidé M. Tobback.

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