© Belga

Attaque Charlie Hebdo : le suspect carolo reste détenu

La chambre du conseil de Charleroi a prolongé le mandat d’arrêt à charge de Métin K., le suspect carolo soupçonné d’être entré en contact avec Amédy Coulibaly. Il reconnait avoir acheté la voiture de la compagne du terroriste mais nie avoir fourni des armes à ce dernier.

Métin K., connu de la Justice carolorégienne pour divers petits trafics tels que la tenue illégale de salles de jeux, s’était présenté de son plein gré à la police fédérale la semaine dernière. Il avait expliqué aux policiers avoir été en contact avec Amédy Coulibaly dans le cadre de du rachat de la voiture de la compagne de celui-ci, Hayat Boumedienne. Selon Me Michel Bouchat, qui défend Métin K., un contact aurait été noué via un intermédiaire turc de Paris. Après la mort de Coulibaly, cet intermédiaire s’est représenté chez le Carolo pour réclamer l’argent lié à la vente du véhicule. Vu la personnalité du vendeur, lié au milieu terroriste, Métin K. aurait pris peur et s’est rendu aux autorités. Lors de la visite domiciliaire réalisée chez le suspect carolo, les enquêteurs ont trouvé des documents évoquant effectivement la vente du véhicule en question, ainsi que d’autres papiers concernant des armes. Me Bouchat nie que le véhicule ait été payé en échange d’armement, comme l’ont indiqué certains médias. Et aucune vente d’armes à Coulibaly ne semble, pour l’heure, avoir été opérée par le suspect carolo. Cependant, certains types d’armes évoqués dans les documents saisis ont été utilisés par l’auteur de l’attaque de l’épicerie Hyper Casher de Paris. Placé sous mandat d’arrêt pour trafic d’armes et association de malfaiteurs, Métin K. a comparu sous escorte policière devant la chambre du conseil de Charleroi. Me Bouchat a plaidé la libération de son client, mais sa détention a finalement été prolongée pour un mois.

Contenu partenaire