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Accident de train à Saint-Georges-Sur-Meuse: ce que l’on sait

Dimanche soir vers 23 heures, un train de voyageurs a percuté un train de marchandises à Saint-Georges-Sur-Meuse sur la ligne Mouscron-Liers. Selon un bilan provisoire, l’accident a fait trois morts et neuf blessés. Que sait-on à l’heure actuelle ?

L’accident

Un train de voyageurs transportant une quarantaine de personnes a embouti un train de marchandises à l’arrêt « à une vitesse relativement importante », a expliqué à la presse Francis Dejon, le bourgmestre de la commune de Saint-Georges-Sur-Meuse. « Le train de voyageurs est véritablement dans un état lamentable, c’est très impressionnant. La première voiture est recroquevillée sur elle-même. Nous avons beaucoup de chance qu’il n’y ait pas plus de victimes », a raconté Dejon lors de la conférence de presse. Le train reliait Mouscron à Liers et, sous le choc, deux des six voitures ont déraillé avant de se coucher sur les voies.

Les victimes

Trois personnes, deux passagers ainsi qu’un conducteur de train, très probablement celui du train de passagers, sont décédés dans l’accident ferroviaire. Le nombre de blessés s’élève à neuf personnes, mais au moins un d’entre eux serait dans un état critique selon la VRT et risque d’encore alourdir le bilan. Quelque vingt-sept passagers ont été soignés sur place.

Un centre d’hébergement a été mis en place cette nuit dans l’école de l’abbaye de Flône pour les victimes et leurs proches. Entre-temps, il a pu fermer ses portes. « Toutes les personnes impactées ont été prises en charge. Les blessés ont été emmenés à l’hôpital, les autres victimes ont pu retourner dans leurs familles », a déclaré Francis Dejon, le bourgmestre de Saint-Georges-Sur-Meuse.

Les causes de l’accident

Une enquête judiciaire sur base de coups et blessures involontaires ayant donné la mort sans l’intention de la donner est ouverte. Il s’agit de déterminer « quels sont les responsables s’il y en a », a indiqué à Belga Nathalie Gobin, substitut du procureur du Roi de Liège. D’autres enquêtes pourront aussi être ouvertes, internes aux chemins de fer ou au niveau des assurances, a-t-elle déclaré.

À l’heure actuelle, pour les besoins de l’enquête, les quatre voies ferrées sont bloquées. Des enquêteurs de la police des chemins de fer ainsi que des experts légistes et ferroviaires ont été dépêchés sur place. Un hélicoptère doit en outre permettre de photographier le lieu de l’accident de haut, a ajouté la magistrate. Les voies pourront ensuite être déblayées et libérées. Le brouillard épais qui enveloppe les lieux de l’accident risque de compliquer la tâche des experts.

Par ailleurs, le premier ministre Charles Michel, qui a exprimé sa sympathie et ses voeux de prompt rétablissement aux personnes blessées, s’engage également à ce que toute la lumière soit faite sur les circonstances de l’accident.

Même si l’enquête sur la cause de l’accident est en cours, le porte-parole d’Infrabel Frédéric Sacré a précisé qu’un incident lié à la foudre avait eu lieu sur la ligne dans la journée. Le compte Twitter de la SNCB avait en effet mentionné vers 21h30 dimanche soir « un dérangement de la signalisation » sur cette ligne L125 entre Amay et Engis, précisant alors que la situation était rétablie et que la circulation avait repris normalement.

Perturbations

La circulation est interrompue sur une portion de la dorsale wallonne lundi entre Flémalle-Haute et Huy, un tronçon qui est fort fréquenté, car il permet de connecter les villes de Namur et Liège. Des navettes de bus permettent de relier Flémalle-Haute à Huy, les trains circulent toutefois entre Flémalle et Liège, et entre Namur et Huy. « Les navettes seront en correspondance avec les trains qui relient Flemalle et Liège ainsi que Namur et Huy », assure Nathalie Pierard, la porte-parole de la SNCB, qui observe que la ligne est fort fréquentée ce qui ne manquera pas d’occasionner « des perturbations pour les passagers » en journée.

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