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58 % des Belges sont favorables au nucléaire

58 % des Belges sont favorables au maintien du nucléaire en Belgique. Ils étaient 62% avant la catastrophe de Fukushima, ils étaient à prôner le maintien de cette forme d’énergie.

Les événements survenus au Japon le 11 mars dernier semblent avoir plus marqué les francophones puisque 49% d’entre eux sont aujourd’hui opposés au maintien du nucléaire, contre 39% lors de l’enquête 2010. Près de deux tiers des francophones estiment que la part d’énergie nucléaire doit diminuer (52% en 2010).

Par ailleurs, sept Belges sur dix sont conscients qu’il est difficile de trouver un remplaçant adéquat à l’énergie nucléaire. La première forme d’énergie de substitution avancée est l’éolien (42%) devant l’énergie solaire (19%). Interrogés sur les inconvénients du nucléaire, 42% des sondés retiennent avant tout le risque d’accident, le risque d’explosion recevant 38% des suffrages.

Par rapport à 2010, les Belges avancent plus facilement le nucléaire (30%) comme une énergie polluante, du même ordre que le charbon (32%) mais encore en deçà du pétrole (41%). « Étonnant alors que la production d’énergie nucléaire n’émet pas de CO2 », commente-t-on au Forum nucléaire.

« Si le coeur dit souvent non à l’énergie nucléaire, notamment pour les incertitudes liées aux risques ou au stockage de déchets, l’attitude des gens vis-à-vis du nucléaire change pour des éléments plus rationnels », relève Jan Drijvers, responsable études chez TNS Media, auteur de l’enquête. Le caractère inépuisable de l’énergie nucléaire et des prix moins chers sont les premiers avantages cités par les répondants pour cette forme d’énergie. « Même après Fukushima, au moins 6 Belges sur 10 confirment la contribution positive de l’énergie nucléaire entre autres à l’indépendance énergétique de la Belgique, à l’économie, à la disponibilité continue de l’énergie », soulignent les auteurs.

Quant à l’information sur le nucléaire, le public est, dans l’ensemble, un peu moins mal informé qu’en 2010 (63% de peu ou mal informé en 2011 contre 67% en 2010) mais « le déficit de l’information » est toujours plus important chez les francophones (73%) que chez les néerlandophones (55%). Cette lacune de connaissances et la forte part de personnes indécises sur le nucléaire, « un dossier difficile à expliquer », selon le président du Forum, Robert Leclère, constituent une bonne matière de travail pour le Forum nucléaire. Le sondage a été réalisé par téléphone auprès de 1.006 Belges âgés de 15 ans au moins.

LeVif.be avec Belga

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