En tant que ministre wallon de l’Environnement, et pour « montrer l’exemple », dit-il, Carlo Di Antonio roule en Tesla depuis avril 2016. Mais, précise-t-il toujours aussitôt, il a « acheté cette voiture intégralement sur fonds propres ».
Bref, un win-win, pour l’environnement mais aussi pour les finances wallonnes, qui s’épargneraient les dépenses d’une voiture de fonction ministérielle. Pourtant, plusieurs sources confirment au Vif/L’Express que le ministre a réclamé dans un premier temps un remboursement partiel de cette acquisition, ce qui lui aurait d’abord été refusé. Un arrangement, validé par l’inspection des finances, a alors été trouvé.
Celui de tous les agents wallons dans le même cas, tel que prévu dans une circulaire de 2007 : Carlo Di Antonio reçoit depuis, sur les crédits de son cabinet, 390,61 euros net par mois pour ses frais de déplacement (une moyenne de 1 121 km par mois, hors trajet domicile – cabinet, à 0,3485 euros par km) en Tesla. Tesla que le ministre peut recharger chaque jour à la borne qu’il a fait installer à son cabinet. Un win-win-win-win, tous comptes faits : le ministre profite de remboursements de la Région, la batterie de la voiture du ministre profite de l’électricité wallonne, la réputation du ministre en profite. Ah, et l’environnement aussi, au fait.