Bangladesh: les chaînes d’habillement lancent des inspections d’usines mercredi

(Belga) Une importante campagne d’inspection de la sécurité des usines textiles du Bangladesh, financée par des chaines d’habillement comme Benetton ou H&M, débutera mercredi, près d’un an après la mort de 1.135 ouvriers du textile dans l’effondrement d’un immeuble.

Des dizaines d’ingénieurs spécialisés dans les structures et de spécialistes de la sécurité anti-incendie commenceront à visiter plus de 1.500 usines de textile pour avancer des recommandations sur l’amélioration des conditions de sécurité, une opération qui devrait se prolonger jusqu’en septembre. Le Bangladesh est le deuxième fabricant mondial d’habillement. L’incendie qui s’est déclenché en novembre 2012 dans l’usine Tazreen de Dacca et a fait 111 morts a mis en lumière le manque de sécurité des installations. Moins de six mois plus tard, l’immeuble de neuf étages du Rana Plaza dans la banlieue de la capitale s’est effondré, faisant 1.135 morts, soit la pire catastrophe industrielle connue du pays. L’immeuble n’était homologué que pour quatre étages et avait été construit avec des matériaux de mauvaise qualité et sans étude de terrain. Le groupe espagnol Mango, le Britannique Primark, l’Italien Benetton, le Suédois H&M et l’Allemand Adidas figurent parmi les signataires de l’accord conclu après le drame et prévoyant cette campagne d’inspections. Depuis ces événements dramatiques, les ouvriers du textile ont manifesté pour une hausse des salaires et une amélioration des conditions de sécurité. Le salaire minimum – environ 27 euros par mois – a été augmenté récemment de 77%. Peu d’usines disposent de l’équipement minimal de sécurité.Le principal obstacle à l’amélioration des conditions de sécurité reste le manque de diligence des autorités. L’association des fabricants et exportateurs d’habillement du Bangladesh estime que le secteur aura besoin de temps, en particulier s’il s’agit de déménager des sites installés dans des immeubles d’habitation. « Les extincteurs, les portes coupe-feu et de nouveaux réseaux électriques augmentent les coûts de production à un point tel que certaines usines ne pourront plus tourner », a estimé son vice-président. (Belga)

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