Avec la désignation de Juncker, Cameron est « humilié », relèvent ses opposants britanniques

(Belga) Les adversaires politiques du Premier ministre britannique David Cameron ont estimé vendredi que le leader conservateur avait été « humilié » par son échec à empêcher la désignation de Jean-Claude Juncker comme président de la Commission européenne.

« Après des semaines de fanfaronnades et de baratin de David Cameron, cela représente une humiliation totale », a déclaré le chef de l’opposition travailliste Ed Miliband sur la chaîne Sky News. Le dirigeant du Labour, qui était lui-même opposé à Jean-Claude Juncker, a déploré que le Premier ministre conservateur, au lieu de « bâtir des alliances en Europe », les ait « grillées ». « La raison, c’est que (les Européens) pensent qu’il n’agit qu’en fonction des députés (eurosceptiques) de son camp », a expliqué Ed Miliband. « C’est pour cela qu’il a échoué, et c’est l’intérêt national britannique qui est perdant à cause de cette décision », a dénoncé le chef de l’opposition. « Cela souligne la nécessité d’une stratégie européenne qui soit basée sur des alliances plus larges, dans l’intérêt national ». Alors que le dirigeant conservateur s’est engagé, s’il était réélu en 2015, à organiser un référendum sur l’appartenance à une Union européenne préalablement réformée fin 2017, le leader travailliste a répété que le Labour n’envisageait une telle consultation qu’en cas de nouveau transfert de compétence de Londres vers l’UE. Nigel Farage, le chef de l’Ukip europhobe, grand vainqueur des élections européennes de mai, a également jugé que David Cameron « a été humilié aujourd’hui et, pire, semble très isolé ». « C’est une chose de dire que vous allez vous lever pour aller au combat mais si vous perdez, ça ne peut pas vous faire beaucoup de bien », a ironisé le leader populiste, dans des commentaires sur Sky News avant la désignation de M. Juncker. « Toutes les cartes que M. Cameron avait en main ont été jouées et perdues dans une bataille vaine et perdue d’avance », a-t-il jugé, ajoutant que « la renégociation » des traités à laquelle s’est engagé le Premier ministre « semble maintenant peu probable ». (Belga)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire