Motos: les derniers équipements en vogue

ABS, contrôle de traction, freinage combiné, aides électroniques… Côté équipements, la moto n’est pas en reste.

Aides électroniques

De nombreuses aides électroniques, utilisées en compétition, peuvent s’inviter sur les supersportives. De quoi les rendre encore plus véloces tout en rendant leur utilisation moins « hasardeuse ». En vrac, on citera les systèmes de « launch-control », qui permettent d’assurer un démarrage canon sans patinage, les systèmes « anti-wheeling » qui empêchent la moto de se cabrer à l’accélération, la gestion du frein moteur qui évite de bloquer la roue arrière en rétrogradant trop brutalement, voire même des suspensions pilotées électriquement pour assurer un comportement dynamique optimal en toutes circonstances.

Shifter

Surtout utilisés en compétition, les « shifters » s’appliquent désormais aux motos sportives. De quoi s’agit-il ? D’un système qui permet au pilote de monter les vitesses sans devoir couper les gaz ni actionner la poignée d’embrayage. La gestion électronique se charge, effectivement, de couper momentanément l’allumage dès qu’elle détecte l’action du pied du motard sur le levier de vitesses. Une technique grisante qui permet de monter les rapports à la volée, et qui, en cas d’évolution sur circuit, permet de grappiller quelques dixièmes de seconde au tour… Cette option est proposée par certains constructeurs sur leurs sportives. Mais des accessoiristes proposent également de monter un « shifter » en après-vente, sur la majorité des motos.

ABS

Le système d’antiblocage des roues est obligatoire sur toutes les voitures particulières vendues en Europe depuis 2004. Il ne le deviendra pour les deux-roues qu’à partir de 2016. En attendant, ce système reste proposé, parfois moyennant supplément, sur certaines motos. Une option à ne certainement pas négliger : en cas de freinage réflexe sans ABS, en situation d’urgence, la roue avant peut rapidement se bloquer entraînant la chute quasi irrémédiable. Avec l’ABS, on freine au maximum et l’électronique se charge de relâcher légèrement la pression sur la roue dès la moindre amorce de blocage pour éviter la chute.

Boîte à double embrayage

S’il retient cette option, le motard ne trouvera ni levier d’embrayage, ni sélecteur de vitesses traditionnel au pied. Au lieu de cela, la boîte à double embrayage offre deux possibilités : soit passer manuellement les rapports au moyen de boutons situés sur le guidon (généralement, l’index monte le rapport supérieur et le pouce rétrograde). Soit, laisser la boîte choisir automatiquement le meilleur rapport à engager (comme pour une boîte automatique). Dans ce cas, le motard peut généralement choisir parmi plusieurs modes prédéfinis (normal, pluie, sport…) pour assurer une réponse mécanique adaptée à ses attentes.

Cartographie multimode

Certaines motos, notamment les plus sportives ou les grandes routières, peuvent être configurées en fonction du style de conduite que l’on souhaite adopter (promenade ou « course ») ou suivant les conditions climatiques (sol sec ou humide). De par le mode retenu par le motard (via des petits boutons de sélection sur le guidon), l’électronique module différentes caractéristiques de la moto. En mode pluie, la réponse à l’accélérateur et le couple du moteur sont ainsi adoucis pour éviter les glissades éventuelles, par exemple. En mode sport, au contraire, la moto devient plus « nerveuse » et répond plus promptement aux injonctions du pilote sur la commande des gaz. En fonction des équipements disponibles sur sa moto, cette cartographie électronique à différents modes peut également modifier le confort des suspensions (pour les motos avec un amortissement adaptatif), ou la rapidité des passages des rapports (pour les motos avec une boîte à double embrayage).

Freinage combiné

Dans son architecture classique, la moto dispose d’un frein avant commandé via une poignée au guidon, et d’un frein arrière actionné par une pédale au pied. Le freinage combiné permet de faire fonctionner automatiquement les deux freins à la moindre sollicitation d’une des deux commandes. Une technique qui corrige le défaut de nombreux motards n’utilisant que le frein avant. En appliquant un peu de pression également sur la roue arrière, le freinage combiné augmente la stabilité et « assoit » ainsi mieux la moto qui n’a plus tendance à piquer du nez en décélération. De quoi éviter un transfert de charge trop brutal pouvant déstabiliser la roue arrière.

Contrôle de traction

Le rapport poids/puissance des motos est imbattable. Mais pour en profiter au maximum et en toute sécurité, le contrôle de traction peut s’avérer particulièrement utile. Dérivés des systèmes développés pour la compétition, les antipatinages proposés sur les motos de série comparent la vitesse de rotation de la roue avant avec celle de la roue arrière, ceci grâce aux capteurs ABS. En cas d’amorce de patinage de la roue arrière, et en tenant compte de certaines données fournies par le réseau de capteurs (comme l’angle d’inclinaison de la moto, ou le décollage éventuel de la roue avant à l’accélération), l’électronique intervient sur la gestion du moteur afin de réduire le couple envoyé vers la roue arrière. Manquant un peu de finesse au début, les contrôles de traction proposés par les différents constructeurs se sont nettement affinés ces dernières années et deviennent même, dans certains cas, paramétrables pour permettre une conduite plus ou moins sportive.

Intercom Bluetooth

Les systèmes d’intercom Bluetooth munis d’oreillettes et de micro permettent de discuter confortablement avec son passager, d’écouter de la musique enregistrée sur son Smartphone, d’entendre les indications de son système de navigation portable mais également de téléphoner en roulant. Voire même de discuter avec un autre motard (certains équipementiers annoncent jusqu’à 500 m de portée).

Airbag

Si certaines motos, comme le vaisseau amiral Goldwing de Honda, proposent aujourd’hui un airbag intégré au guidon, c’est surtout au départ des vestes et gilets que la technique s’étend le plus massivement. Généralement, ces derniers fonctionnent via un câble arrimé à la moto. En cas de chute, et donc de décrochement rapide du câble, le gilet se gonfle en quelques millisecondes pour protéger le buste ou au moins la colonne vertébrale du motard. Si des systèmes de sécurité existent pour éviter le déclenchement accidentel du système (si l’on quitte la moto en ayant oublié de se débrancher), les coussins gonflables peuvent tout de même être réutilisés en cas de déclenchement accidentel ou bénin (chute à l’arrêt, par exemple).

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