Aide à la RDC: L’UE doit se montrer plus réaliste et plus exigeante

(Belga) L’Union européenne doit se montrer plus réaliste, mais plus exigeante envers les autorités locales, quand elle développe des projets d’aide à la République démocratique du Congo (RDC), selon un rapport de la Cour des comptes.

Le rapport porte sur la période 2003-2011, marquée par deux élections présidentielles au Congo. Il a été présenté mardi à la presse européenne à Bruxelles – mais seuls des journalistes belges y ont assisté. L’aide européenne au Congo s’est élevée à environ 1,9 milliard d’euros sur la période, ce qui fait du pays l’un des principaux partenaires de développement de l’Union. La Cour des comptes a choisi d’étudier le cas congolais comme un cas exemplaire de la politique d’aide européenne. Elle conclut que « l’efficacité du soutien est limitée ». Les programmes visant à améliorer la gouvernance (justice, police, finances, processus électoral) ont certes parfois produit des résultats, mais « il est dans la plupart des cas illusoire de penser que la durabilité sera assurée ». Par exemple, un programme a permis de former avec succès un millier de policiers avant les élections de 2006, mais n’a pas été poursuivi. « Après les élections, nous n’avons trouvé aucune trace » de ces policiers, note Hans Gustaf Wessberg, le membre de la Cour responsable du rapport. La Cour recommande à la Commission européenne de développer des objectifs moins ambitieux et plus flexibles, afin de pouvoir les réexaminer rapidement en cas de besoin. Elle appelle aussi à renforcer la conditionnalité de son aide, car à l’heure actuelle, « elle recourt rarement aux préconditions » avant le lancement d’un projet. (Belga)

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