Accident de car à Sierre – Diffusion de la vidéo du drame: Jean-Marie Bornet auditionné

(Belga) Suite à la diffusion de la vidéo du quart d’heure qui suit l’accident de car à Sierre (canton du Valais), le chef de l’information de la police cantonale valaisanne, Jean-Marie Bornet, est sous le coup d’une plainte pénale. Il sera auditionné par un procureur le 13 mars, un an jour pour jour après le drame qui a coûté la vie à 22 enfants et six adultes.

La plainte pénale a été adressée au Ministère public valaisan pour violation du secret de fonction. Elle émane d’un particulier avec qui Jean-Marie Bornet a déjà été en litige. En diffusant la vidéo, le chef de l’information de la police valaisanne considère avoir agi dans le cadre de ses attributions professionnelles et selon les règles en vigueur. Son avocat Michel Ducrot rappelle que son client n’est ni suspendu, ni sanctionné. En février dernier, Jean-Marie Bornet a demandé au Conseil d’Etat d’être délié du secret de fonction pour pouvoir défendre ses intérêts dans la procédure pénale. Après plusieurs semaines d’attente, c’est aujourd’hui chose faite, a confirmé vendredi à l’ATS Michel Ducrot. Les images des premières minutes qui ont suivi l’accident de car dans le tunnel de l’autoroute A9 ont été mises en ligne le 28 janvier 2013. Il s’agissait pour la police cantonale valaisanne de répondre aux critiques de familles de victimes concernant la lenteur des secours. Les images étaient tirées d’une caméra de surveillance du tunnel et étaient commentées par Jean-Marie Bornet. Diffusées sur les sites de plusieurs médias, puis notamment sur Youtube, elles montrent le car accidenté, les premiers automobilistes qui continuent leur route ou s’arrêtent, puis l’arrivée de la police et des secouristes. Esther Waeber-Kalbermatten, cheffe du Département valaisan de la sécurité est intervenue pour interdire la diffusion d’images « pouvant présenter un caractère choquant ». Quant à Olivier Elsig, procureur en charge de l’enquête sur le drame, il a indiqué que cette diffusion avait été faite sans son autorisation et était une initiative personnelle du chef de l’information de la police. Le commandant ad interim de la police valaisanne s’est à son tour désolidarisé, précisant ne pas avoir été informé de l’initiative de son subordonné. (BAJ)

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