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100 milliards d’euros pour la numérisation du patrimoine de l’UE

Un Comité des sages, censé éclairer l’UE dans la numérisation de ses biens culturels, a rendu un rapport ce lundi. Selon le comité, les institutions publiques sont les premières responsables du financemenent mais il faut encourager l’implication des partenaires privés. D’autre part, la prise en charge de la numérisation ne veut pas s’en tenir au géant Google.

Numériser les archives, les bibliothèques, le contenu des musées et les biens culturels des vingt-sept pays de l’UE… Ce n’est pas une mince affaire ! D’après le rapport – intitulé La nouvelle Renaissance – rédigé par un « comité des sages », près de 100 milliards d’euros seront nécessaires pour rendre la totalité de notre patrimoine disponible en ligne. Pour trouver une telle somme, « des partenariats public-privé pour la numérisation doivent être encouragés », mais avec « un certain nombre de conditions », a indiqué à la presse l’un de ces sages, Maurice Lévy, également patron du groupe publicitaire français Publicis.

Ne pas se limiter à Google

L’association d’acteurs privés à la numérisation du patrimoine culturel ne doit pas non plus se limiter au seul Google, très actif dans la numérisation de livres.

« Les accords public-privé doivent être transparents, non exclusifs et équitables pour tous les partenaires, et ils doivent permettre à tous un accès transfrontalier au matériel numérisé », a expliqué le comité en charge. En particulier, « l’octroi au partenaire privé d’un droit à une utilisation préférentielle du matériel numérisé ne doit pas excéder sept ans », a-t-il dit. La commissaire européenne chargée des nouvelles technologies, Neelie Kroes, s’est aussi dit prête à soutenir l’imposition d’une telle limite de sept ans.

Les Européens souhaiteraient aussi ne pas dépendre du seul géant américain de l’internet Google, qui a multiplié ces dernières années les accords de numérisation avec des éditeurs. »Google a été essentiel dans la procédure, et c’est bien d’avoir un partenaire comme Google », a souligné Maurice Lévy. Mais « nous encourageons l’émergence de nouveaux partenaires, de nouveaux acteurs et nous pensons qu’étant donné les montants à dépenser, il y aura suffisamment à se mettre sous la dent pour beaucoup d’entrepreneurs », a ajouté le sage.

Le Vif.be, avec Belga

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