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Un mystérieux signal radio venu d’ailleurs

Le Vif

Un signal radio dont la source est éloignée d’environ 5,5 milliards d’années-lumière a été capté en temps réel pour la première fois par des scientifiques. Sa cause reste toujours mystérieuse, même si plusieurs pistes sont avancées.

Quelques millisecondes seulement. C’est le temps qu’a duré l’observation par les astronomes du télescope de l’Observatoire de Parkes d’un phénomène encore inexpliqué: le Sursaut radio rapide. Des sursauts d’ondes radio très brefs, mais très puissants.

Plus mystérieux encore, la source des signaux, estimée à environ 5,5 milliards d’années-lumière de la Terre, soit en dehors de notre galaxie. Les premières estimations pointent en direction de la constellation du Verseau, selon les scientifiques de l’université de Swinburne qui ont mené l’observation, rapporte The Register.

« L’origine de ce radio burst pourrait avoir potentiellement dégagé autant d’énergie en quelques millisecondes que ce que le Soleil produit en 24 heures », a déclaré le docteur Mansi Kasliwal, un astrophysicien du Carnegie Institution for Science à Washington, membre de l’équipe scientifique, rapporte l’Astronomy Magazine.

Les astronomes du CSIRO, le télescope de l’Observatoire de Parkes, en Australie, avaient découvert l’existence de ces sursauts radio rapides en 2007 en fouillant dans les archives des données récoltées par le télescope. Mais ils ne l’avaient jamais capté en temps réel… jusqu’à maintenant.

Si l’origine, la cause et la provenance exacte de ce sursaut radio rapide restent encore inexpliquées pour les scientifiques, plusieurs théories sont avancées. La plus populaire étant « l’effondrement d’une étoile à neutron surdimensionnée », ce qui aurait provoqué l’apparition d’un trou noir.

ne chose est sûre, l’évènement à l’origine de ce signal est très certainement « monumental et cataclysmique », selon Emily Petroff, l’astrophysicienne qui a dirigé l’équipe qui a observé le phénomène en temps réels. Ces signaux ont été enregistrés le 14 mai dernier. Huit mois plus tard, alors que l’étude (disponible intégralement en anglais) est enfin publiée, les scientifique tentent encore de comprendre les mystères qui se cachent derrière.

Victor Garcia

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